Ces derniers jours, de nouveaux faits de violences ont éclaté dans le quartier des Moulins. La municipalité niçoise demande à pouvoir utiliser la manière forte et à bénéficier de moyens supplémentaires.
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Cela fait des années que ça dure, mais de nouveaux événements sont venus troubler le quotidien des habitants de la cité des Moulins. Lundi 25 mars, dans la soirée. Des tirs et des affrontements ont lieu, provoquant l’ouverture d’une première enquête pour tentative d’homicide volontaire, violences aggravées et association de malfaiteurs, comme l’indique notre partenaire BFM Nice Côte d’Azur.
Ces événements ont précédé deux nouvelles journées de frictions. Mardi 26 mars, une rixe impliquant près de quarante individus a éclaté sur la place des Amaryllis. Deux blessés ont été recensés, dont un policier. Après quoi, une seconde enquête, toujours confiée à la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) des Alpes-Maritimes, a débuté pour participation à un groupement préparant des violences ou des dégradations et violences aggravées.
CRS envoyés sur place
Une action qui n’a pas refroidi les ardeurs des protagonistes, puisqu’ils se sont à nouveau réunis près de l’allée Sœur-Emmanuelle ce mercredi 27 mars. Ils étaient pour certains cagoulés, mais se sont dispersés à l’arrivée des forces de l’ordre. Ces actes ont fait réagir la mairie niçoise, notamment par la voix du premier adjoint, Anthony Borré.
Dès mardi, il avait annoncé le déploiement de la CRS 81, la compagnie étant mobilisée directement dans le secteur incriminé à la demande de la municipalité. Mais ce n’est pas la seule doléance de la Ville.
Déployer "la force Sentinelle de manière temporaire"
Sur BFMTV, Anthony Borré s’est dit favorable au déploiement de l’armée. "Pourquoi ne pas utiliser la force Sentinelle de manière temporaire ? […] Je crois que quand on est en situation de tension, il faut répondre par la fermeté et une présence permanente", a déclaré l’élu maralpin, avant de poursuivre.
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"Je fais partie de ceux qui pensent que quand un quartier est pris en main par des dealers avec des kalachnikovs, il faut des lois d’exception. Il faut sans doute des moyens supplémentaires pour la justice, des enquêteurs de police judiciaire, des magistrats supplémentaires, de l’humain en plus."
Vingtaine d'arrestations
Anthony Borré a rappelé qu’avec le maire, Christian Estrosi, il souhaite pouvoir ouvrir un nouveau centre de rétention spécifique à cet endroit de la commune. Ce mercredi, la préfecture des Alpes-Maritimes a promis que "l’ordre républicain est maintenu quotidiennement aux Moulins". 18 interpellations ont été effectuées depuis mardi soir.