Chez nous, le taux de logements sociaux est passé de 11% en 2008 à près de 14% en 2022. Cela reste bien inférieur aux 25% que la loi impose.
En 2024, la pénalité que la commune devra verser en conséquence sera de près de 7 millions d’euros, renseigne le premier adjoint Anthony Borré ce lundi 11 décembre.
"Malgré les mesures prises permettant d’améliorer significativement l’offre et un contexte extrêmement contraint, la ville est aujourd’hui carencée et devra verser chaque année et pendant trois ans une pénalité de près de 11 millions d’euros, à laquelle sera déduite les aides contribuant à la production du parc social" complète celui qui a été chargé de ces dossiers par le maire, Christian Estrosi, en 2020, tout en présidant le bailleur Côte d'Azur Habitat.
Avant de dérouler les chiffres : "La ville n’échappe pas à ses obligations. Entre 2020 et 2022, nous avons consacré 14 millions d’euros (hors moins-value), pour la production et la réhabilitation du parc social. Avec l’ANRU (l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, nda) nous avons investi plus de 800 millions dans les quartiers pour réaménager, démolir des anciens bâtiments. 137 millions d’euros y ont investis par la commune et 136 millions d’euros par la métropole".
"Ce n’est pas en imposant des quotas hors contexte et sans tenir compte de nos particularités que nous trouverons des solutions à la crise du logement. (De plus), je regrette que cette carence soit prise dans une conjoncture de crise que nous traversons depuis la COVID".
Alors que la Fondation Abbé-Pierre note dans son dernier rapport que les difficultés pour se loger progressent largement dans notre cité ces dernières années, et que de nombreux ménages doivent s'appauvrir pour avoir un toit sur la tête, le président de Nice-Côte d'Azur Christian Estrosi propose cette semaine de réfléchir à l'arrivée de l'encadrement des loyers sur notre territoire.