Malgré une augmentation des effectifs de police en 2016 et 2019, la capitale départementale compte aujourd’hui nettement moins d’agents qu’en 2012. La délinquance a pourtant, elle, progressé.
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Ces chiffres nous sont rapportés par le journaliste Alexandre Léchenet et son site Le panier à salade, qui a obtenu ces données via le ministère de l’Intérieur. Il recense, secteur par secteur, année par année, le nombre de policiers et gendarmes en service.
Les premières statistiques remontent à 2011, et il est ensuite possible de comparer jusqu’en 2022 les effectifs, notamment dans la capitale des Alpes-Maritimes.
Remontons 12 ans en arrière : Nice comptait alors 1.137 agents de police (1.910 dans l’ensemble du département). Un nombre qui va augmenter de 3,4% pour grimper à 1.176 en 2012. Nous sommes alors sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Ce sera le plus haut total atteint par notre cité, car ensuite, elle va connaître trois années de baisses successives. En 2013, sous celle de François Hollande, ils étaient 1.158, puis 1.149 en 2014 et 1.125 en 2015, soit une chute de -4,3 % sur la période évoquée.
Forte chute en 2018
2016 en revanche sera synonyme de hausse des effectifs : 1.152 policiers dans la commune des Alpes-Maritimes (+2,4%). Mais ce chiffre va de nouveau se réduire en 2017 (1.131) et plus brutalement encore en 2018 (1.049, -7,25% en 12 mois), avec Emmanuel Macron.
37 agents supplémentaires vont rejoindre les rangs de la police en 2019 pour un contingent de 1.086. Depuis, cela régresse, 1.074 en 2020, et 997 en 2022, deux années plus tard (-7,17% sur ce laps de temps). Ainsi, en 10 ans, Nice a perdu 179 policiers, soit une réduction des "troupes" de 15,2 %.
Pour les autres villes des Alpes-Maritimes, on remarque que la donne est différente, car les effectifs ont plutôt tendance à se maintenir.
C’est le cas notamment à Cagnes-sur-Mer (139 en 2011, 137 en 2022), Cannes (232 / 233) et Grasse (113 / 114). Néanmoins, Antibes (186 en 2011, 173 en 2022) et Menton (103 / 99) connaissent une légère diminution. Rien à voir toutefois avec le territoire niçois.
Baisse aussi dans la gendarmerie
Si l’on compare le total de l’ensemble du département, on arrive à 1.086 agents, dont 53 des renseignements territoriaux (-5,45% depuis 2011).
Pour ce qui est des gendarmes, la chute est un peu moins spectaculaire, bien que non négligeable, puisqu’ils étaient 152 en 2011, contre 132 en 2022, soit une baisse de 13,16%. De nouvelles brigades sont, rappelons-le, promises dans un futur proche.