Le député du Port et la Ville s'opposent sur la gestion de la sécurité urbaine.
Pour Eric Ciotti, la "première police municipale de France" serait un mirage. Si les conditions de sûreté "se dégradent" en ville, c'est parce qu'on assisterait, accuse le député LR de Nice-Centre, à "une baisse extrêmement importante des effectifs".
D'après le président des Républicains, le nombre d'agents aurait fondu, avec 348 képis aujourd'hui. C'est ce qui expliquerait la "recrudescence des agressions" (pourtant du ressort en premier lieu de la police nationale). Conséquence de quoi, il appelle à un "recrutement massif" et à l'organisation d'un "audit".
Mal-en-point la police municipale, fierté de la capitale maralpine et seule à ce jour à avoir eu l'honneur de défiler sur les Champs-Elysée un 14-juillet ?
"441 opérationnels"
Son directeur, que l'on vous présentait par ici, répond par lui-même ce mercredi 7 juin : "je suis indigné par cette tentative de déstabilisation, ces contrevérités et ces fake news", démarre-t-il.
Jérôme Marcenac fait les comptes.
Au 31 mai, la PM comptait :
- 441 policiers municipaux opérationnels (+11 au 1er septembre) pour 345.000 Niçois
- 18 placés en longue maladie ou en disponibilité
- (19 agents de surveillance de la voie publique susceptibles de devenir policiers municipaux grâce à la passerelle)
Pour d'autres missions, les "149 ASVP", et la réserve opérationnelle, environ 100 personnes. Par ailleurs, la Ville de Nice a créé un service dédié à la sécurité évènementielle, avec une dizaine de permanents et 22 vacataires.
Et au niveau des départs ? "Il y a 12 mutations envisagées, 8 départs à la retraite et 3 démissions".
À titre de comparaison…
- Lyon compte 287 policiers municipaux pour 500.000 habitants
- Toulouse 370 pour 490.000 administrés
- Nantes 115 pour 300.000
- Rennes 115 pour 215.000
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