L’avancée des opérations laisse penser que l’Etat pourra commencer, comme prévu, au printemps les aménagements requis pour la réception des délégations de l’ONU. Cet été, les équipes de la Métropole reprendront l’ensemble pour l’adapter à son utilité finale : l’organisation de congrès, d’évènements sportifs et culturels ou encore l’accueil de luxueuses croisières.
« Regardez comment, en quelques semaines, nous sommes passés d’un horrible parking à ça ». Ça, désigne Christian Estrosi, c’est le vaste chantier lancé le long du quai Infernet, d’où émergent deux bâtiments des trois qui composeront le futur centre des congrès. Accompagné d’une délégation étrangère venue du Costa Rica, le président de la Métropole le promet : l’ensemble suit « à vingt-quatre heures près » le calendrier annoncé. L’enjeu est grand, puisque tout devra être fin prêt d’ici au tout début de l’été et le Sommet de l’ONU pour l’océan, accueilli au Port Lympia.

Suivi par une poignée de journalistes, le maire dévoile un morceau du futur complexe (6400 m²). La partie Est - gare maritime avec salons VIP et salles de conférences - est débout. Sur deux niveaux, on découvre de vastes espaces, assez bas de plafond mais avec d’incroyables baies vitrées donnant sur le bassin et le Mont Boron.
Les façades seront couvertes de revêtements en bois dont on peine pour l’heure à évaluer l’esthétisme. L’ensemble n’excède pas en hauteur la digue. Sur le toit, quelques éléments dépassent toutefois : les accès au-dessus des escaliers et, sur environ trois mètres, la couverture d’un futur bar. Côté rue, un bandeau végétalisé est évoqué pour cet été, mais la superficie envisagée n’a pas été communiquée.

L’armature du sommet de la halle - 3000 mètres carrés - est montée en contrebas. Le 6 mars prochain, il faudra environ 7 heures pour la hisser à sa place définitive. Dessous, l’Etat y aménagera en un temps record une salle « exactement similaire à la plénière des Nations Unies à New York » souffle encore Christian Estrosi.
Ici comme dans les petits immeubles A et B, les équipes métropolitaines s’activeront en juillet-août pour la « configuration définitive ». Ensuite, à la rentrée, l’Office du tourisme et la Régie portuaire pourront exploiter le tout. Sont prévus : un salon du nautisme, des spectacles culturels, un vaste rendez-vous touristique et, en 2030, « le QG de la presse internationale pendant les jeux olympiques d’hiver 2030 », organisés à Nice et dans les Alpes.

Le Pavillon de la Méditerranée - son appellation définitive est en ce moment-même soumise au vote des Niçois - coûtera bien 20 millions d’euros, avancés par la Métropole - « investis, plutôt » nous corrigent ses équipes - tandis que la subvention apportée par l’État « est toujours en cours de négociation ».
Quant à sa « durée de vie », interrogé par les médias, Christian Estrosi s’agace un brin : « tout ça ne rime plus à rien. On sait que les besoins d’aujourd’hui ne sont pas nécessairement ceux de demain. Ici, il n’y a rien en béton, ce qui coûtera moins cher pour adapter les espaces. Le Centre des Congrès sera utilisé pendant au moins 6 ou 7 ans et après, nous verrons ». « Un peu comme le Grand Palais éphémère » installé à Paris depuis 2021, lui aussi par les équipes de GL Events.

Appuyé par le président de la Région, Renaud Muselier, lui aussi de la visite de chantier : « on montre au monde qu’ici, on sait faire. S’équiper en un temps record, de façon responsable, pour accueillir des destinations venues de tous les pays du monde. Le sommet des Nations unies en sera un exemple. Les JO d’hiver en 2030 également ». Précisons que la date limite pour formuler un recours est dépassée depuis quelques jours, et qu’aucun n’aura été déposé.
Sous les dalles, les câbles sont déployés pour ce qui est de l’électrification des quais et assurer des « escales zéro fumée ». Dès septembre, des « croisières de luxe, avec moins de 900 passagers, comme celles du Club Med et du Ponant, pourront débarquer chez nous ».
Notre dossier spécial : Le Port Lympia, héritage et transitions



