Notre département possède de nombreux châteaux à l’histoire et à l’architecture tout à fait remarquables. Nous en avons sélectionné cinq à découvrir sans attendre, à Nice mais pas seulement.
Qui dit mois de mai dit plusieurs week-ends prolongés. Alors que les jours fériés rythment comme chaque année le début du printemps et que les grandes vacances approchent, pourquoi ne pas utiliser ce temps libre pour aller visiter le patrimoine des Alpes-Maritimes ?
Amateurs de l’époque du Moyen-Age, des preux chevaliers - et d'autres époques ! - notre territoire regorge de superbes châteaux qui valent le détour.
Le domaine Crémat, fierté niçoise

Entamons notre voyage par le domaine de Crémat. Site emblématique de Nice, il fut bâti en 1906 par Antoine Mari, un prospère marchand d’huile d’olive. Il est depuis devenu un célèbre lieu de viticulture et son style néo-toscan avec sa façade reconnaissable entre mille attirent les visiteurs en quête de typicité.
Il a aussi su se réinventer en organisant plusieurs événements dans ses murs, à l’image des portes ouvertes ou des différents concerts, spectacles, expositions et festivals.
La cave est ouverte tous les jours du lundi au samedi de 10 à 17 heures en déboursant 10 euros par tête. Il est aussi possible de réserver son entrée au 442 chemin de Crémat pour des visites du caveau et de l’exploitation (20 euros) ou de l’intérieur du château (30 euros), là aussi du lundi au samedi.
Le château de La Napoule sauvé par les Américains

Rendons-nous ensuite à Mandelieu pour y observer le château de La Napoule. Celui-ci, bien que construit au XIVe siècle, doit beaucoup à Henry et Marie Clews, qui en 1918 ont racheté la propriété, du moins ce qu’il en restait après les guerres et les dégâts des éléments naturels, pour lui redonner sa splendeur.
Aujourd’hui, le monument historique, dont on peut encore apercevoir deux tours datant de l’époque médiévale, préserve l’héritage de la famille américaine. Un musée en leur honneur est notamment à visiter. Il sert aussi de résidence pour des artistes. Les jardins, qu’a imaginés Marie Clews, sont tout aussi admirables.

La forteresse installée 453 avenue Henry Clews est accessible d’avril à juin, de mercredi à dimanche, de 10h à 18 heures, moyennant 7 euros pour les adultes et 4 euros pour les enfants de 8 à 18 ans. Des visites guidées sont également programmées à 11h30, 14h30, 15h30 et 16h30.
L’art contemporain maître au château Grimaldi

A Cagnes-sur-Mer, le château Grimaldi a été édifié au début du XIVe siècle. On le doit au seigneur de la ville, Rainier Grimaldi. Il survit aux sièges et assauts jusqu’au XVIIe siècle lorsqu’il est transformé en demeure seigneuriale par le baron Jean-Henri Grimaldi.
Actuellement, il appartient à la municipalité, qui a fait de cet endroit un musée en 1946. L’art contemporain y fait ça loi avec de nombreuses expositions que l’on peut explorer tout au long de l’année.
En ce moment, la galerie nichée place du château est ouverte tous les jours sauf le mardi de 10 heures à midi et de 14h à 18 heures. Le billet est gratuit pour les moins de 26 ans et les Cagnois. Pour les autres, il faudra dépenser 4 euros.
Le château de Carros et ses 130 artistes

Quel plus bel écrin pour le Centre international d’art contemporain (CIAC) que le château de Carros ? L’édifice fut dressé au Moyen-Age, les premières traces de son existence remontant au XIIe siècle. D’abord demeure du seigneur Rostaing de Carros, il a surtout appartenu pendant 600 ans à la famille de Blacas.
En 1965, la Ville rachète la propriété et y fait de lourds travaux pour y installer le CIAC sur la place du château. Ce dernier accueille maintenant plusieurs centaines d’œuvres de 130 artistes différents reflétant la production artistique de la Côte d'Azur.
Ateliers, expositions et animations y ont leur place, avec notamment la collection “Bouteille à la mer” de Stéphanie Hamel-Grain et Isabelle Poilprez jusqu’en juin prochain. Notons que l’entrée est gratuite et possible du mardi au dimanche.
Au cœur de la roche au château de Roquebrune

Enfin, nous terminons cette balade par la forteresse de Roquebrune-Cap-Martin. Construite en 970 par le comte de Vintimille, Conrad 1er, elle avait la responsabilité de défendre la frontière des Sarrasins. Soulignons que les Grimaldi ont durant un temps eu la main également sur le domaine, agrandissant la puissance militaire de celui-ci.
Comme d’autres, il a été cédé à la collectivité en 1921 par un riche touriste britannique qui avait entrepris des travaux. Désormais, il est ouvert à tous pour des visites qui permettent entre autres de déambuler dans les ruelles creusées pour certaines dans la roche.
L’accès au monument historique est autorisé tous les jours de 10h30 à 18h30. Si la gratuité est de rigueur pour les moins de 6 ans, les adultes devront payer 5 euros, contre 3 euros pour les étudiants et les enfants.
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