Le festival, qui célébrait cette année sa dixième édition, a pris fin le 5 août en apothéose, avec le retour de Noëlle Perna, notre Mado la Niçoise. Une soirée qui a rempli le Théâtre de Verdure
20 h 30 : une heure avant l’arrivée de la star de la soirée. Un chauffeur de salle amuse l’assemblée déjà présente, avec sons, lumières, chansons et interactions avec le public. A mesure que le temps passe, et que les intervenants se succèdent sur la scène, la salle se remplit. Après une première partie assurée par Stéphanie Pareja, un court entracte pour profiter des buvettes sur place. Alors qu’il ne reste que quelques places, tous sont prêts à accueillir celle pour qui ils se sont déplacés ce soir.
(Toujours) la coqueluche des Niçois
21 h 30 : la voilà enfin, la silhouette bien connue, sa robe rose moulante et les talons assortis, ses boucles rousses attachées par un bandeau rouge. Avec son accent du sud et une mise en scène qui fait tout le sel de son humour, la comédienne n’épargne personne. La Poste, Emmanuel Macron, François Hollande, les hommes, "les jeunes qui mettent des jeans à trous", ses amis, l’évolution du monde actuel, les homosexuels, la mairie, les couleurs et le racisme…
Les rires fusent : l’humour est piquant et frais, juste ce qu’il faut pour une soirée d’été. Et quand la Niçoise apostrophe la salle, c’est pour poser des questions comme : « Il y en a qui ont des fuites urinaires dans la salle ? ».
Maîtrisant son personnage jusqu’au bout des doigts, elle feint de trébucher sur scène et de faire des lapsus : « Je me suis fait faire tout l’arbre gynécologique ». Ces petites touches de vraie-fausse maladresse déclenchent des rires francs, l’atmosphère est conviviale et détendue.

Place à l’impro'
Sur les coups de 22 heures 30, des bruits de foule en colère se font entendre devant le théâtre : c’est une manifestation anti-vaccin qui avançait sur la Promenade des Anglais. Très vive, pas décontenancée pour un sou, la Niçoise s’exclame : « Attendez, on essaie de comprendre ce qu’ils disent … Ah ! C’est des gens qui voulaient me voir mais qui n’ont pas eu de place ! ». Elle poursuit son spectacle, mais n’oublie pas de rebondir sur son improvisation, au détour d’un trait d’humour « Je ne m’attendais pas à ça … c’est des vrais fans ! Des « afficioMado » ! ».
« Vie d’avant »
Il est 23 heures, le spectacle touche à sa fin. La foule se lève, acclame Mado, applaudit et en redemande. Pour la dernière soirée de la 10ème édition, c’est toute la troupe d’organisateurs, de bénévoles, de danseurs et d’intervenants du festival qui rejoignent Noëlle Perna sur scène, armés de ballons, dansant en file indienne sur la scène.
Cette fin de festival a une saveur spéciale, en cette période de crise sanitaire. Le temps de quelques soirées, malgré le petit distributeur de gel hydro-alcoolique à l’entrée et l’obligation de porter un masque pour se déplacer, on a l’impression de souffler, de retrouver un bout de cette « vie d’avant » qui nous manque tant.
D’ailleurs, Mado ne l’oublie pas, et termine son spectacle sur une petite touche d’émotion, avant d’affirmer : « C’est sûr qu’après ce spectacle, tout le monde sera vacciné… contre la morosité ! ». Une belle façon de résumer l’effet de cette soirée de clôture de l’édition 2021 des Plages du Rire.