Dans son dernier rapport sur la démographie en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Insee a noté une inversion des courbes des naissances et des décès dans la région depuis 2020.
Mardi 27 juin, l’Insee a publié sa dernière enquête portant sur la population de notre territoire. Basée sur les naissances et les décès dans le Sud-Est, celle-ci nous donne plus d’indications sur la démographie régionale.
Ainsi, au 1er janvier 2023, l’ensemble de nos six départements comptaient 5,16 millions d’habitants. Sur la dernière décennie, le nombre de résidents dans la région a grimpé en moyenne de 0,4% par an, soit un rythme légèrement plus important que celui de la France métropolitaine (+0,3%).
54.700 naissances en 2022
Passons maintenant à l’année écoulée, 2022. Sur ces douze mois, 54.700 naissances ont été enregistrées chez nous, un total inférieur de 2% à celui observé précédemment. Pourtant, 2021 avait marqué une esquisse de rebond (+1%). Comme en 2020, les accouchements sont repassés sous la barre des 55.000.
Le nombre de nourrissons diminue en Région Sud, ainsi que dans l’Hexagone, une tendance déjà aperçue depuis 2014. Ainsi, sur la période 2020-2023, seul le Var affiche une courbe des naissances en légère hausse.
Lorsqu’en 2012, le taux d’enfants par femme était supérieur à 2, il était de 1,89 en 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, plus que dans le reste du pays (1,76).
Moins de décès en 2022 qu'en 2021
En ce qui concerne les décès, ceux de 57.200 personnes ont été constatés sur le territoire régional. C’est 1.000 de moins qu’en 2021 (-2%), mais davantage qu’en 2020 (+1.600), la première année marquée par la crise sanitaire.
Une mortalité due, comme l’indique l’institut, au vieillissement de la population, aux épidémies et aux effets de la canicule en 2022. Ajoutons qu’en 2021, la Région Sud était la collectivité française la plus touchée par la hausse des décès (13% contre 8% en France).
Point plus positif exposé par les statistiques, le Sud-Est fut le seul coin de l’Hexagone à voir son nombre de morts régresser en 2022.
Un solde naturel négatif
Nous constatons donc que si la population a augmenté, la région enregistre malgré tout un solde naturel négatif, et ce, depuis 2020. Si l’essor démographique est relativement constant, c’est grâce au solde migratoire, qui prend en compte l’excédent des installations par rapport aux départs. Cela fait trois ans que la Région Sud voit ses naissances être moins nombreuses que ses décès.