La Métropole Nice Côte d'Azur dévoilait hier son projet pour le renouveau du Port Lympia. Le Département, froissé, compte se placer autour de la table.
"Je pense que la montagne a accouché d'une souris. C'est un clip de campagne électoral contre moi." C'est par ces mots que le député LR et homme fort du CD06 Éric Ciotti a accueilli la présentation du chantier prochainement lancé au Port.
Dans une interview accordée à Nice-Presse et RCF ce vendredi 3 juin au matin, il ajoute également : "J'ai vu qu'on voulait mettre des terrasses sur les trottoirs. Lesquels, je le souligne, appartiennent au Département des Alpes-Maritimes, qui en a la maîtrise foncière. "
Avant de regretter : "Nous n'avons même pas été ni informés, ni consultés, ni saisis. Tout cela relève, comme d'habitude, de l'effet d'annonce qui ne sera pas suivi d'effet ». Le projet annoncé hier en grande pompe ne pourrait-il réellement pas se faire ?
"J'ai invité Eric Ciotti à participer à la Mission Port dès le 1er février 2022" répond Olivier Bettati à Nice-Presse, qui a mené cette grande concertation, document à l'appui. "Il n'a pas donné suite".
Concernant ces fameux trottoirs détenus par le Département, il estime que "ce détail administratif ne pèse rien devant la qualité de vie, l'embellissement que nous promettons aux Niçois avec ce chantier".
"Nous avons répondu à leurs demandes exprimées dans le cadre de ma mission."
Au cas où, il avertit même le député, "en cas de blocage", qu'il serait "invraisemblable de s'opposer au projet présenté. Assez de politique politicienne !"
Le Directeur général des services de la Métropole Nice Côte d'Azur, Olivier Breuilly, développe : "c'est une anomalie, effectivement, certains bouts de voirie dépendent encore du CD06 au Port, alors qu'il s'agit d'une compétence métropolitaine". Ce serait le cas de plusieurs surfaces, sur le Quai des Deux Emmanuel et près de Lunel.
"Un blocage n'aurait aucun effet. Même si le Département refusait que l'on s'occupe de ces trottoirs, cela ne remet pas en cause les éléments de projet présentés hier", jeudi 2 juin, par Christian Estrosi.
"Nous allons demander un arbitrage de l'État, qui ne devrait pas du tout retarder le lancement des travaux", lui-même prévu d'ici deux ans, assure le DGS.
Contacté plus tard dans la journée, l'entourage d'Éric Ciotti précise que "le député n'est pas dans la démarche de faire opposition à des aménagements qui seraient bénéfiques, notamment pour les commerçants."
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