La gratuité du péage Nice Saint-Isidore, ce n'est pas pour tout de suite. En revanche, un gel des tarifs a pu être accordé par le gestionnaire du réseau, sur demande du député LR Éric Ciotti.
Dès le 1er février, tous les péages du réseau Autoroutes du Sud de la France vont augmenter leurs tarifs de 2.19%.
Une hausse qui va impacter un peu plus le budget des automobilistes, déjà confrontés au prix croissant du carburant.
Mais il y aura une exception : le péage Nice Saint-Isidore. La barrière conservera les montants de l'année 2021.
Une action réclamée, et obtenue par notre député Éric Ciotti auprès de Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes, dont la filiale Escota gère le réseau dans le Sud-Est.
"Alors que Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, Toulouse, Strasbourg possèdent des autoroutes urbaines en libre accès, les usagers de la voie rapide du contournement de la cinquième ville de France doivent s'acquitter d'un péage" rappelle l'élu des Alpes-Maritimes, dans un courrier que Nice-Presse a pu consulter.
Et d'ajouter : "Je crois nécessaire que la société Vinci et sa filiale Escota puissent renoncer à pratiquer, dans le contexte actuel, la traditionnelle hausse de tarif annuelle attachée au péage de Nice-Saint Isidore."
Demande entendue, puisque Pierre Coppey a assuré que ces tarifs "n'augmenteront pas au 1er février prochain".
Précisant tout de même que cette décision sera appliquée "sous réserve de validation des grilles tarifaires correspondantes par l'État".
Pourquoi pas la gratuité ?
C'est un véritable serpent de mer que cette gratuité de la portion de l'autoroute A8 contournant Nice. Éric Ciotti assure l'avoir "réclamée à plusieurs reprises", sans obtenir gain de cause, pour l'heure.
"Je déplore qu'aucun des ministres sollicités n'ait accepté que cette situation fasse l'objet d'un examen en toute première urgence" relate-t-il encore.
De son côté, Christian Estrosi annonçait sur France Bleu Azur le 3 décembre dernier que des "discussions sont enfin sérieusement engagées avec le ministre des Transports" dans le but de supprimer ce péage.
Seul l'État peut valider, ou non, cette décision. Le gestionnaire du réseau autoroutier n'a pas la possibilité d'agir seul.
En cas de suppression, il faudrait tout de même rembourser le (gros) manque à gagner à la société concessionnaire, Escota, qui détient le réseau jusqu’en 2032.