À compter de septembre, il ne sera plus possible d'emprunter la ligne ferroviaire reliant Nice à Breil-sur-Roya et Tende. Des mobilisations d'usagers ont déjà eu lieu.
Certes, des bus de substitution seront mis en place pour limiter la gêne occasionnée, mais ils ne passeront pas par toutes les gares de la ligne Nice - Tende. Et ils ne pourront pas transporter autant de passagers.
Pour les usagers de cette voie mythique, aussi surnommée "train des Merveilles", ce sont des mois délicats qui s'annoncent. En effet, à partir du 2 septembre, et jusqu'en décembre 2025, soit 16 mois, elle sera entièrement fermée.
Le chemin de fer s'apprête à connaître d'importants travaux d'amélioration, à commencer par les tunnels de Braus et du Mont-Grazian, qui doivent t'être confortés. Coût de l'opération, 78 millions d'euros financés par un plan État-Région, une somme ne prenant pas en compte la part de l'Italie (27 millions d'euros) ni celle investie après la tempête Alex (30 millions d'euros). Nous arrivons donc à quelque 135 millions d'euros pour rénover cet outil permettant de rallier les vallées.
Mais ce n'est pas le montant de ce chantier qui fait se mobiliser les voyageurs. À travers notamment les actions menées par le collectif Cuneo Nizza Unisce, ces derniers dénoncent surtout la fermeture totale de la ligne, entraînant ainsi l'arrêt des trajets sur une route allant de la capitale maralpine à Tende, en passant par Drap, Peille, Peillon, L'Escarène, Sospel, Breil-sur-Roya, Fontan-Saorge et La Brigue.
"Des conséquences désastreuses", selon le collectif
Or, les neuf voyages quotidiens du train des Merveilles permettent à des écoliers, aux professeurs, professionnels de santé et à bien d'autres de se rendre sur le lieu de leur activité. Alors, pour afficher leur mécontentement, les habitants opposés à cette fermeture ont tout d'abord tracté devant la station de Breil-sur-Roya les 9 et 10 août, puis ils se sont réunis sur la place Masséna dimanche 25 août. 70 personnes environ étaient présentes aux côtés d'une banderole indiquant "Collectif Sauvegarder et promouvoir la ligne Nice - Sospel, Vintimille, Tende, Cunéo".
Pour Laurence Sarfati, résidente de la Roya et membre du comité, tout cela "aura des conséquences économiques et sociales désastreuses" pour tous les usagers. "Nos salariés et scolaires ont besoin de circuler entre les vallées", a-t-elle expliqué à nos confrères de France Bleu.
"Travaux indispensables", pour la Région
Du côté des collectivités, on avance des "travaux indispensables ", comme l'assure, toujours à France Bleu, Jean-Pierre Serrus, vice-président de la Région Sud chargé des transports.
Autre justification invoquée par Sébastien Olharan, "un choix de l'opérateur du chantier pour aller plus vite". "C'est vrai, cela va occasionner de la gêne, mais on sait qu'un an et demi plus tard, on aura une ligne toute neuve qui nous permettra d'envisager un nouvel avenir pour toutes les vallées de l'est des Alpes-Maritimes", a insisté le maire de Breil-sur-Roya. Une rencontre entre les habitants, la Préfecture et l'édile est d'ailleurs prévue le 2 septembre, jour de la fermeture.
Suite à la restructuration de la voie ferroviaire, des cars viendront suppléer les wagons. Trois le matin - 6h05, 7h05, 8h05 - pour effectuer le trajet de Breil à Nice, excluant ainsi Fontant-Saorge, Saint-Dalmas-de-Tende, La Brigue et Tende. Au retour, quatre véhicules seront mobilisés - 16h05, 17h05, 18h05, 19h05 - direction Touët de l'Escarène, sans aller jusqu'à Sospel et Breil donc.
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