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Face à une droite réunie derrière Valérie Pécresse, un président de la République sortant conforté par des sondages flatteurs et une extrême-droite portée par une dynamique, la gauche offre un spectacle désorganisé avec une multitude de figures - Mélenchon, Hidalgo, Taubira… - prêtes à se lancer dans la course à l'Elysée.
Pour Axel Berriaux, coordinateur des jeunes socialistes de Provence-Alpes-Côte d'Azur, "unir et se démarquer" sont deux choses essentielles.
1 - La gauche française est très divisée, comment espérer unir les forces dans le Sud ?
Je ne sais pas si nous pouvons y parvenir. Ce qui est certain, c'est que dans les Alpes-Maritimes on va continuer à dialoguer et à y réfléchir.
Il faut passer outre nos divergences pour rassembler nos convergences, c'est primordial.
Si ce projet ne se fait pas pour la présidentielle, on sait qu'on ne pourra pas incarner un espoir pour les Français et qu'on ne passera pas le premier tour. On va se prendre un mur si on ne s'allie pas.
Pour le moment, ça semble bien engagé localement puisque les cadres du PS 06 sont favorables à une union de la gauche. On avance d'un même pas.
2 - Notre département est traditionnellement ancré à droite, comment vous imposer ?
C'est un territoire de défis, c'est vrai.
Mais quand on sait que Nice, pour ne citer que cette grande ville, est touchée par l'injustice sociale et qu'il y a 74.000 habitants qui vivent sous le seuil de pauvreté, on se dit que le PS a un rôle à jouer et continuera de défendre les plus précaires.
Il y a de nombreuses thématiques sur lesquelles on souhaite agir. Le pouvoir d'achat, les salaires, les loyers trop élevés sont des choses à mettre en lumière.
"C'est en défendant une politique du quotidien qu'on va pouvoir se démarquer et attirer l'attention"
3 - Sur quelles figures politiques pouvez-vous compter ?
On a évidemment tous les cadres du Parti socialiste qui sont présents comme Xavier Garcia, José Garcia, Patrick Allemand… Pour ne citer qu'eux.
Pour le moment, on fait face à la division donc on est un peu dans notre couloir avec les membres du PS.
On verra bien à l'avenir si ce terreau va devenir plus fertile et si d'autres partis ou personnalités politiques vont nous rejoindre.
4 - Sur combien de jeunes pouvez-vous compter dans les Alpes-Maritimes ?
On est sept militants pour le moment.
C'est peu en comparaison des autres partis comme Les Républicains ou le Rassemblement National, c'est vrai, mais on ne lâche rien.
On a vocation à s'agrandir dans les prochaines semaines grâce à la présidentielle.
5 - Comment comptez-vous attirer les jeunes ?
On continue à aller sur le terrain pour défendre "la génération sacrifiée" qui a subi le Covid et la précarisation.
On met en avant des idées attrayantes pour les jeunes, qui leur donnent envie de changer les choses dans les Alpes-Maritimes, mais aussi en France et dans l'Europe d'aujourd'hui.
Je pense à l'ISF écologique, à la réforme de Parcoursup pour en faire quelque chose de plus égalitaire, l'augmentation des salaires ou encore "la remise en route" de l'ascenseur social.
Les autres partis
Avec Bryan Masson, coordinateur régional des « Jeunes avec Marine »
Avec Mathieu Cavarrot Soler, coordinateur des Jeunes avec Macron en Provence-Alpes-Côte d’Azur.