Le Rocher s'affiche désormais très sceptique au sujet de la création d'un lien maritime quotidien entre Nice et la principauté.
Se rendre à Monaco relève du casse-tête. Le nombre de salariés y a doublé en trente ans. Côté rail, la liaison TER est toujours aussi peu satisfaisante. Côté mer, un projet est sur la table depuis deux ans, mais il ne semble pas avancer : celui d'une navette hybride ou 100 % hydrogène, au départ du port Lympia, à Nice.

Invité par Monaco-Matin ce vendredi 17 novembre, le prince Albert II a reconnu le fait que ce dessein soit au point mort, tout en rejetant la faute sur la Métropole Nice-Côte d'Azur.
Le souverain commence par un reproche : "On ne peut pas mettre en place cela sans la Métropole. Des études avaient été faites, nous n'avons jamais eu la présentation finale".
Tout en poursuivant, sans ambages, sur un sujet politique très sensible : "Je crois savoir que des obstacles financiers énormes entravent ce dossier, en plus des problèmes techniques". L'explication donnée du côté de Nice est l'absence, pour l'heure, de bateau correspondant au besoin.
Le prince conclut, assez dubitatif quant à cette solution : "la Méditerranée est imprévisible et une navette maritime ne pourra fonctionner qu'un nombre limité de jours pas an. En cas de forte houle, ou d'un vent qui dépasse la normale, ce n'est plus exploitable en toute sécurité".