Les élus et responsables politiques niçois dénoncent la situation explosive dans laquelle ce quartier de la capitale azuréenne aurait été laissé depuis des années, craignant "une issue incontrôlable".
Une fusillade a éclaté dans le quartier des Liserons, à l'Est de Nice, ce jeudi après-midi, faisant deux blessés (un "sérieux", l'autre moins). Nombreux sont les troubles qui éclatent dans cette zone précaire de Nice, connue pour être un haut lieu du trafic de drogues.
On en sait peu, pour le moment, sur ce qui a motivé cette fusillade. La classe politique, pour l'essentiel des personnalités de gauche, a réagi sur les réseaux sociaux. Revue de tweets.
Philippe Vardon : "Vous comptez encore sur Estrosi?"
Conseiller régional RN, candidat aux municipales à Nice.
"Une fusillade à Nice, un blessé grave : ça continue ! Ça fait 12 ans qu’Estrosi dirige cette ville, vous comptez encore sur lui pour y rétablir la sécurité !?"
David Nakache : "Il faut une autre vision de la sécurité"
Militant associatif et responsable politique de gauche.
"Les violences survenues hier aux Liserons témoignent de la gravité de la situation à Nice. (…) Ces difficultés appellent des mesures et une vision de la sécurité d'une toute autre envergure que la vaine et permanente surenchère sécuritaire de la Ville de Nice."
Xavier Garcia : "Le trafic arrange tout le monde"
Premier secrétaire du Parti socialiste des Alpes-Maritimes.
"La situation dans le quartier des Liserons est l’aboutissement d’un pourrissement parce que le trafic de drogue a longtemps arrangé tout le monde, à part les habitants. Il a confiné la délinquance loin de la façade de la ville. Jusqu’à ce que la situation échappe à tout contrôle."
Patrick Allemand : "Il faut une reconquête"
Conseiller municipal PS.
"Quand les pouvoirs publics se décideront-ils à traiter au fond le problème du trafic de drogue aux Liserons. Ce n'est pas un problème entre Tchétchènes ou Maghrébins, il concerne l'ordre républicain qui doit protéger ici comme ailleurs une population assignée à résidence."
"Plus la ségrégation territoriale gagne du terrain plus la République recule."
"Le quartier des Liserons a été trop longtemps délaissé et ignoré. Les bandes ont occupé le terrain laissé libre, transformant ce quartier paisible en plaque tournante du trafic de drogue. Le recul des services publics et du secteur associatif a achevé de déconnecter ce quartier de la République."
Fouzia Ayoub : "Quelle issue pour cette impasse?"
Secrétaire générale du groupe de gauche "Un autre avenir pour Nice" au conseil.
"Coups de couteau et tirs aux Liserons. Quelle issue pour cette impasse ? Je pense à ses habitants qui méritent de vivre normalement. Mais, sans réelle volonté politique, rien ne changera et des innocents continueront de payer un lourd tribut."