La candidate du Rassemblement national a pris, pour ce second tour, presque tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Hormis Toulon, les grandes villes lui échappent encore.
Elle a presque réussi son grand chelem. Cinq des six départements de la Région Sud ont placé Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle ce dimanche 10 avril.
Dans le détail, elle a ainsi récolté 29.4% des voix dans le Vaucluse, 26.2% dans les Bouches-du-Rhône, 30.6% dans le Var, 26.6% dans les Alpes-Maritimes et 26.9% dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il n’y a eu que les Hautes-Alpes pour lui échapper, avec 22.8% des suffrages, où elle est devancée par Emmanuel Macron (23,8%) et par Jean-Luc Mélenchon (22,82%).
Avec 27.6% de moyenne régionale, la cheffe de file du RN fait environ un point de moins qu’en 2017 (28,2%). La faute sans doute à Eric Zemmour, qui draine 11.7% des bulletins.
Si elle s’impose dans les territoires ruraux, comme dans les communes du Haut et du Moyen-Pays dans les Alpes-Maritimes, les grandes villes lui échappent (presque) toutes encore.
Elle est ainsi devancée par le candidat Insoumis à Marseille et à Avignon, exactement comme il y a cinq ans. À Nice, c’est le président sortant qui s’impose, bien aidé par les élus locaux, Christian Estrosi et sa majorité municipale au premier rang.
Pari gagné tout de même pour Marine Le Pen, qui “remporte” Toulon, dont le maire Hubert Falco a rallié Emmanuel Macron.
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