Dans un nouveau rapport publié le 15 mars, l’INSEE analyse une année 2021 “particulièrement meurtrière” dans la Région Sud. En cause, évidemment, l’épidémie de Covid-19.
Le chiffre est marquant. En 2021, 58.200 résidents de Provence-Alpes-Côte d’Azur sont décédés, soit une hausse de 13% par rapport à 2019. Ce bilan ne détaille pas les causes de la mort mais l’organisme précise que “la poussée de la mortalité s’explique en grande partie par l’épidémie de Covid-19”.
Un phénomène qui accentue la hausse déjà observée sur la période 2012-2019, conséquence du vieillissement de la population. Notre région est d’ailleurs “plus âgée” que la moyenne nationale.
Depuis le 1er janvier 2022 les 65 ans ou plus représentent 23.9% de la population contre 21.2% en France métropolitaine. A l’inverse, les moins de 20 ans sont 22.2% chez nous contre 23.4% à l’échelle du pays.
L’espérance de vie en baisse
Le surcroît de mortalité a affecté la durée de vie moyenne des résidents. Chez nous, en 2021, l’espérance de vie à la naissance était de 85 ans et deux mois pour les femmes, soit environ cinq mois de moins qu’en 2019, et de 79 ans et six mois pour les hommes, près de huit mois de moins qu’avant la crise sanitaire.
Des chiffres qui se situent désormais au même niveau que la moyenne nationale pour les hommes. En revanche pour les femmes l’espérance de vie est inférieure de quatre mois environ.
Déséquilibre entre décès et naissances
Malgré cette mortalité plus élevée, entre les 1er janvier 2012 et 2022, la région a gagné 19.500 habitants en moyenne par an, soit une croissance annuelle de 0,4%. Un rythme légèrement supérieur à celui de la France métropolitaine
Inversement de tendance en 2020. Cette année a marqué l’arrivée d’un solde naturel négatif, c’est-à-dire d’un nombre de décès supérieur à celui des naissances.
En 2020 on comptait 56.600 décès pour 54.900 naissances. Des chiffres qui se sont accentués un an après avec 58.200 morts pour 55.000 nouveaux nés.
Cette baisse de la natalité était imputée, dans un premier temps, au contexte sanitaire. En janvier et février 2021, il est né 10% de bébés de moins que l’année précédente.
La chute du nombre de femmes en âge de procréer et de leur taux de fécondité est aussi à prendre en compte.
L’indicateur de fécondité s’établit aujourd’hui à 1.92 enfant par femme sur notre territoire contre 1.83 à l’échelle du pays.