Alors que les départs en vacances se profilent, une étude de l'INSEE ramène à la réalité. La Provence-Alpes-Côte d'Azur est la deuxième région de France qui compte le plus "d'enfants pauvres".
Ce bilan est loin d'être une nouveauté. En 2012, 29,5% des moins de 18 ans vivant en Région Sud étaient dans des familles à faibles revenus, sous le seuil de pauvreté.
Ce dernier est établi à 1.063 euros mensuel par unité de consommation. Il s'agit du revenu du ménage divisé par le nombre d'individus en attribuant un coefficient à chaque membre du foyer en fonction de son âge.
Selon le dernier rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la pauvreté infantile est aujourd'hui de 25,5% en Région Sud.
Notre territoire est le deuxième plus touché de l'Hexagone par ce phénomène, derrière les Hauts-de-France (26,5%). Dans le détail, 260.000 enfants sont concernés.
Dans son étude, l'INSEE dévoile les conditions de vie des moins de 18 ans. La Provence-Alpes-Côte d'Azur a ses particularités qui expliquent la situation.
Un enfant sur dix vit dans un ménage percevant moins de 800 euros par mois et par unité de consommation. Le chiffre le plus faible en province.
La surreprésentation des familles monoparentales est un facteur aggravant. Ainsi, 24% des enfants vivent dans ce type de foyer alors que la moyenne en province est de 20%.
À noter également les conditions difficiles d'accès au logement, dans une région où le prix de l'immobilier est toujours plus galopant, avec un parc de HLM insuffisant. Conséquence, 21% des enfants vivent dans un logement suroccupé.
Les Alpes-Maritimes très impactées
Sur la cartographie réalisée par l'INSEE, la pauvreté infantile est concentrée autour des grandes villes. Marseille, Avignon, Nice… Aucune n'y échappe.
Dans les Alpes-Maritimes, plus d'un enfant sur cinq est touché par cette situation comme nous l'indiquions dans un précédent article.
En première ligne, les mères isolées : 37,2% d’entre elles sont en-dessous du seuil de pauvreté, soit 14.470 foyers.
Un tableau qui ne s'est pas éclairci avec la crise sanitaire, dont le spectre plane toujours sur de nombreux ménages.
Dans le 06, la Banque Alimentaire a enregistré une progression de 25% des demandes d’aide entre mars 2020 et mai 2021. Au Secours Populaire, le nombre de bénéficiaires a bondi de 40% sur la même période.