Ce sont un peu les lettres hollywoodiennes de Nice. Mise en place après l'attentat du 14-juillet, cette grande structure métallique avait pour but de rassembler les Niçoises et Niçois après ce moment tragique.
"Il est plus important que jamais de nous montrer unis face à la barbarie" rappelait la Ville après l'attentat survenu sur la Promenade des Anglais.
Pour l'occasion, une vaste opération nommée #ILoveNice était alors lancée sur les réseaux sociaux. Le but : que les résidents de la capitale azuréenne expriment, au travers de photos et vidéos, pourquoi ils aiment tant leur ville.
Pour promouvoir ce dispositif dédié à la cohésion et au rassemblement, une structure a été commandée par la mairie.
Composée de tôles de carrosserie automobile, l'ensemble mesure 8 m de long, 3,50 m de haut et pèse près de 2 tonnes ! Coût : 9.000 euros.
Ses couleurs sont celles du drapeau français, comme pour promouvoir l'unité d'une seule et même patrie.
Le 14 décembre 2016, un grand rassemblement avait eu lieu au miroir d'eau de la Coulée verte où était alors installée l'oeuvre. Les participants ont formé un #ILoveNice géant, immortalisé par un drone.

Plus de visibilité
Les lettres construites par l'entreprise France Festivités de Gilles Povigna ont ensuite déménagé vers Rauba Capeu.
Une place de choix, face à la mer, et sur un chemin emprunté par les locaux et les touristes. En quelques années, le #ILoveNice est devenu un emblème de la capitale azuréenne.
L'export sur les réseaux sociaux n'aura pas été aussi spectaculaire. Le hashtag n'a pas trouvé autant de succès sur Twitter que le #Nice06, beaucoup plus utilisé.

Sur Instagram en revanche, avec plus de 608.000 mentions, il n'est pas si éloigné du #Nice06 qui détient 679.000 identifications !
Discorde et questions
Mais tout n'est pas rose dans la vie, et ce symbole trouve quelques détracteurs. En cause : l'anglicisme employé.
"Pourquoi pas 'j'aime Nice'" posent ainsi régulièrement plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. "Ridicule structure en anglais" lance Corine.
La position sur le traditionnel quai Rauba Capeu fait naître là aussi quelques contestations. "Ça défigure cet endroit merveilleux" s'offusque alors Jean-Jacques.
Mais la structure s'est tout de même faite une place dans le cœur des Niçois et sert même pour relayer des causes ou des événements.
Ainsi le ruban du Sidaction y trouve régulièrement une place de choix, tout comme le gros œuf de poule à l'occasion de Pâques, en 2018, ou encore Le Petit Prince il y a peu.