Sacré débat ! Nice manque-t-elle vraiment de pistes cyclables ? Ce que nos lecteurs en pensent

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Le sujet était sur la table dans à peu près toutes les agglos du pays depuis des années, les confinements et les dernières élections municipales auront accéléré les choses. Partout, les communes françaises déploient des kilomètres de pistes cyclables, à la fois évidemment pour les loisirs, pour satisfaire les « vélotafeurs » de plus en plus nombreux, mais surtout pour lutter contre la pollution de l’air urbain.

À Nice, ville collinaire et adepte du « tout bagnoles » comme le dit souvent le maire, un retard certain avait été pris jusqu’en 2019. Depuis, les choses bougent, avec tout un tas de chantiers dans une part des quartiers. A-t-on, cinq ans plus tard, assez de voies réservées ? Ville et Métropole en ont-elles trop fait ? Ou y a-t-il encore des lacunes par endroits ? Le principal collectif de cyclistes a été reçu dans nos colonnes, la collectivité a pu s’exprimer, elle aussi. Nice-Presse a ensuite ouvert un débat sur ce site, et vous avez été très-très-très nombreux à nous envoyer des messages ! Voici ce que l’on en retient…

« On n’y voit personne »

Pour Jean-Marc, 64 ans, ces pistes ne sont que des « caprices pour bobos » puisqu’elles restent « très peu fréquentées, tout en posant beaucoup de problèmes de circulation ». Nathalie, 60 ans : « Le plus est l’ennemi du bien. On ne peut plus circuler à pied sans avoir peur d’être heurté par un vélo. Les cyclistes ne respectent pas le code de la route et mettent les piétons, voire même les voitures, en danger ! Le civisme s’applique à tous ». Franck, 56 ans : « on manque de places pour se garer, supprimées pour des pistes sur lesquelles on ne voit personne…»

Lacunes à Nice-Est, et vers Monaco 

Pour Esteban, 29 ans, et beaucoup d’autres lecteurs, les « quartiers hors du centre » et certains secteurs collinaires manquent d’équipements. Olivier, 33 ans, en veut davantage « à l’Est de la ville » et Christophe, 52 ans, regrette que la mairie ne l’évoque pas. Pascal, 48 ans, cite Riquier, Saint-Roch. Bien moins, Magnan. 

Cyril, 43 ans, est déçu de l’absence de vrais aménagements en direction de Monaco et de l’Italie. « Impossible de faire du vélo une évidence sans un vrai maillage » note-t-il. Un autre Olivier, 30 ans, attend des nouveautés pour les coins résidentiels du Nord. D’autres évoquent les environs de Cimiez, comme Jean-Michel, 56 ans.

Maxime pense que l’axe Est-Ouest est encombré, et que les pistes de loisirs sont trop nombreuses et mise en avant, celles pour les besoins des travailleurs beaucoup moins (« université, centre commercial TNL, hôpitaux, lycées, etc »).

Pour Pierre, 31 ans, le centre manque beaucoup « d’apaisement », avec « trop de feux, trop de voitures, de stationnement sur voirie ». Tito, 43 ans, estime que pour l’instant, les voies existantes sont insuffisamment connectées entre elles, « avec quelques mètres par ci et par là » dans certains secteurs. « Cela manque vraiment d’un plan d’ensemble » juge Christian, 74 ans. 

Florence, 53 ans, souhaite bien plus de pistes bidirectionnelles — ce qui n’est évidemment pas envisageable dans toutes les rues, mais qui existe le long des trames vertes — plus de signalétiques (panneaux cédez-le-passage, etc) et de stationnements dédiés et sécurisés.

Incivilités

Antoine, 32 ans, rappelle que « on ne juge pas la cyclabilité d’une ville aux nombre de pistes cyclables mais à celui des trajets parcourus à vélo. Il semble évident qu’à Nice, trop sont faits en voiture et pas assez à vélo ». Il faudrait donc un réseau plus solide, pour encourager les craintifs à sauter le pas. « On pourra dit que les objectifs sont atteints quand chacun dira à ses enfants de se déplacer de cette façon » sans crainte, pense Nadja, 44 ans.

Fernanda, 35 ans, évoque les problèmes de sécurité : « à chaque kilomètre, nous faisons face à des voitures garées sur les pistes, ainsi qu’à des motos qui les empruntent. On en voit même passer par la Promenade des Anglais !» La commune avait testé dans le centre la vidéo-verbalisation de ces contrevenants, mais la commission nationale de régulation du numérique a débranché le dispositif… Anthéria, 30 ans, s’agace aussi des poubelles que l’on y trouve - et les « très nombreux livreurs » pointe Benoît, 60 ans.