Il y a eu 1.672 praticiens en plus en 2024 : les effectifs de médecins sont en "léger regain" en France, mais les inégalités territoriales continuent de s'aggraver, selon les statistiques annuelles publiées mercredi par l'Ordre des médecins.
Selon l'Atlas de la démographie médicale publié par l'Ordre des médecins, le nombre de médecins en activité régulière (hors remplaçants et retraités conservant une activité) était en hausse de 0,8% au 1er janvier 2024 à 199.089, un rebond à contre-courant d'une érosion observée quasiment tous les ans depuis plus d'une décennie.
En 2010, le nombre de médecins en activité régulière était de 200.045.
"Cette tendance" à la hausse des médecins en activité régulière "devrait rester modérée avant de s'accélérer dans les années à venir", a indiqué l'Ordre des médecins.
Si l'on prend en compte les médecins actifs - qui comprennent aussi les remplaçants et les retraités qui conservent une activité, même petite - la progression au 1er janvier 2024 est plus forte (+1,4%), à 237.300.
Mais à la différence des médecins actifs réguliers, le nombre de médecins actifs n'a jamais cessé de croître ces dernières années : il était de 215.663 en 2010.
Si un frémissement s'observe dans la démographie, les inégalités territoriales "s'aggravent", observe en revanche l'Atlas.
"Les départements hospitalo-universitaires voient leurs effectifs de médecins augmenter et rajeunir (à quelques exceptions près), tandis que les régions périphériques, ou la population est plus âgée, subissent une diminution des effectifs médicaux et un vieillissement de leurs praticiens", selon l'Ordre des médecins.
En termes de densité médicale, ce sont "les départements situés au centre de la métropole, autour du bassin parisien, qui sont les moins bien dotés", note l'Atlas, qui pointe notamment la situation défavorable de l'Indre (145,9 médecins pour 100.000 habitants), de l'Eure (147,4) ou du Cher (152,2).
"A l'inverse, les départements abritant les grandes villes de France, ainsi que ceux situés sur les littoraux ou aux frontières présentent les plus fortes densités : Paris (697,4), les Hautes-Alpes (432,4) ou encore le Rhône (414)", ajoute-t-il.
Parmi les autres enseignements de l'Atlas, la population de médecins en activité régulière poursuit son rajeunissement, avec un âge moyen de 48,1 ans, contre 48,6 ans l'an dernier et 50,2 ans en 2010.
La profession poursuit aussi sa féminisation (51,8% des médecins actifs réguliers sont des femmes, contre 50,1% l'an dernier), et son glissement continu vers le salariat.
Les médecins étaient 48,7% à être salariés au 1er janvier 2024, contre 48,2% un an auparavant et 41,9% en 2010. Les médecins exerçant une activité exclusivement libérale sont 41%, contre 41,5% en 2023 et 46,5% en 2010.
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