- Vous lisez un épisode de “Le Vieux-Nice, l’âme de la cité”, l’un des dossiers de Nos Quartiers, la nouvelle rubrique gratuite de Nice-Presse.
Réputé pour son riche patrimoine, le centre-ancien compte de nombreuses chapelles et églises. Mais également deux symboles : la Tour Saint-François et la Tour Bellanda.
Tour Saint-François
Ancien clocher de l’église et du couvent des Franciscains - « un moine sonnait la cloche chaque jour dans les années 1760 » - la Tour Saint François a été édifiée au XVIIIe siècle, puis récupérée par la ville en 1798.
« À partir de 1841, elle n’a plus aucune fonction religieuse et servait uniquement à donner l’heure », nous confie Emmanuel Bottagisi, guide au Centre du Patrimoine. « Plusieurs rénovations ont ensuite été entreprises au cours du XXe siècle, et c’est en 2019 qu’un escalier intérieur hélicoïdal a été installé en son cœur. »

De quoi permettre aux Niçois et aux touristes qui le souhaitent de grimper les 288 marches pour se rendre à près de 50 mètres de hauteur, « soit le point le plus culminant du Vieux-Nice, en dehors de la Colline du Château. »
Au sommet, c’est une vue à 360°, avec la vieille ville et la mer en toile de fond d’un côté et l’ensemble de l’arrière-pays niçois de l’autre, qui s’offre aux visiteurs.
Avant 2019, l’accès était réservé à deux personnes : « celle qui changeait le drapeau au sommet et celle qui réparait le mécanisme de l’horloge…»

- En savoir +
Rendez-vous les vendredis, samedis et dimanches à l’accueil de la Tour Saint-François, rue de la Tour dans le Vieux Nice. Une billetterie sur place est disponible (de 3 à 6,10 euros la visite), ou au Centre du Patrimoine (Le Sénat) au 14, rue Jules Gilly. Les départs s’effectuent toutes les 30 minutes (10 personnes maximum).
Tour Bellanda
Construite au milieu du XIXe siècle à la place d’une ancienne tour des fortifications démantelées sous Louis XIV, elle rappelle le souvenir de l’ancienne forteresse. « Elle occupe la position de l’ancienne tour Sainte-Elme, détruite par les troupes françaises avec le reste des défenses en 1706,» raconte Emmanuel Bottagisi.
« Elle protégeait ainsi la baie en dessous ainsi que le mouillage des bateaux. Mais il faut savoir qu’à l’époque de la citadelle, il n’y avait pas encore de route longeant Rauba Capeù. La montagne et la colline se jetaient directement dans la mer, à l’emplacement actuel des Ponchettes. »

D’abord transformée en pension, puis en chambres d’hôtes, l’actuelle Tour Bellanda a été récupérée par l’Hôtel Suisse, qui l’a transformée en une chambre VIP, avec une vue unique sur la mer et la Colline du Château.
Elle a accueilli, entre autres, le compositeur Hector Berlioz lors d’un séjour à Nice, où il a créé la célèbre ouverture symphonique Le Roi Lear. « La ville va ensuite l’acquérir pour en faire un musée : d’abord le Musée de la Marine, puis aujourd’hui le Bellandarium, une scénographie de cinquante figurines retraçant l’histoire du château en costumes. »

- En savoir +
Pour visiter le Bellandarium, rendez-vous dans la montée Lesage, en direction de la Colline du Château, du mardi au samedi (9h-13h et 14h-17h). Une billetterie sur place à l’entrée est disponible (de 3 à 5 euros). À l’intérieur, une scénographie est à l’honneur. Elle entraîne le visiteur dans des scènes théâtralisées, qui retracent sept grandes périodes historiques de Nice.



