Depuis quelques jours, Venise fait payer l'entrée aux visiteurs. Un moyen de limiter l'impact du tourisme de masse sur l'environnement. Mais est-ce possible de mettre en place une telle mesure en France, notamment en Corse ou sur la Riviera ?
L'île de Beauté sur les traces de Venise ? Depuis le 25 avril dernier, les visiteurs (à la journée) venus arpenter les ruelles étroites de la cité des Doges doivent présenter un ticket d'entrée, acheté préalablement en ligne. Ce sésame, qui prend la forme d'un QR code, vise à limiter l'afflux massif, mais aussi à préserver la nature.
De son côté, la Corse souhaite aussi mettre en place un système de quotas pour réguler la fréquentation des sites. Mais si plusieurs restrictions d'accès ont été mises en place par les élus insulaires, rien de révolutionnaire n'est pour le moment imposé.
L'île reste en effet limitée, en raison de son statut. Interrogée par CNews, Angèle Bastiani, présidente de l’agence de tourisme locale, explique : "concernant les quotas ou les taxes, notre statut ne nous permet pas d’instaurer ce genre de choses actuellement".
"Mais dans le cadre du processus d’autonomie, qui est en train de se discuter et qui aboutira, je l’espère, nous pourrons avoir le moyen de légiférer en ce sens". Difficile pour les collectivités locales d'appliquer ce que l'Etat ne prévoit pas, donc.
De nombreuses destinations ont déjà dit "stop"
Aux quatre coins de la planète, plusieurs spots comme Valence (Espagne), Olhão (Portugal), Manchester (Angleterre), mais aussi le Mont Fuji (Japon) et le Machu Picchu (Pérou) ont décidé de restreindre les foules. En France, les mesures restent plus légères.
En Bretagne par exemple, comme l'an passé, l'île de Bréhat ne recevra pas plus de 4.700 visiteurs. Un durcissement des règles qui sera en vigueur du 22 juillet au 23 août, entre 8h30 et 14h30, toute la semaine sauf le week-end.
Plus proche de nous, Marseille limite l'accès à la calanque de Sugiton. Depuis 2022, ce coin de paradis, menacé par le phénomène d'érosion, ne reçoit pas plus de 400 baigneurs chaque jour.
De son côté, la Métropole Nice-Côte d'Azur cherche à attirer des flux de qualité, sans serrer la vis. Les touristes sont invités à découvrir la capitale maralpine tout au long de l'année, surtout l'hiver. Pour y parvenir, elle communique à grande échelle sur son marché de Noël et évidemment sur son carnaval international. Les atouts de la destination, tels que la culture, la gastronomie, le shopping et l'offre hôtelière, sont encore davantage valorisés.