Ils comptent sur le nouveau représentant de l'État pour dépasser les batailles politiques. Trois ans après "Alex", les habitants de la Vésubie, une vallée niçoise au Nord des Alpes-Maritimes, subissent les dégâts de "Aline", la tempête du mois dernier.
Le bilan est bien moins lourd cette année, mais une partie des structures provisoires mises en place depuis 2020 ont été endommagées. Et d'après les résidents, les travaux ne vont vraiment pas assez vite, en particulier du côté de Saint-Martin-Vésubie.
La voirie vésubienne dépend de la Métropole Nice-Côte d'Azur (NCA), collectivité en guerre ouverte avec le conseil départemental. Et cette bataille, les Maralpins du Haut-Pays en ont ras-le-bol.
Dans leur pétition, disponible en ligne, ils notent que "les évènements climatiques répétés dans la vallée alarment les habitants. Sentiment d’insécurité, inquiétude pour l’avenir, colère devant les choix d’aménagement qui ne tiennent pas compte de la réalité du terrain…"
Il y aurait aussi "une certaine désespérance parce qu’on n’écoute pas les gens 'toujours dans les starting blocks pour payer !' Payer 3 fois : 1 pour reconstruire - 2 pour reconstruire à nouveau ce qui a été détruit - 3 pour compenser les pertes. Des préjudices financiers sont dénoncés, des enquêtes sont en cours. La clarté doit être faite : l’argent public doit servir les intérêts de la population".
Allusion est faite à une enquête de police ouverte depuis six mois, sur un signalement de la métropole niçoise elle-même. Certains chantiers post-Alex auraient été facturés, mais pas ou mal réalisés. Les préjudices s'élèvent à au moins huit millions d'euros, d'après un premier chiffrage de Christian Estrosi, le président de NCA.
"Les travaux provisoires engagés n’ont pas été consolidés, entraînant des conséquences graves sur les routes et infrastructures. De nombreuses études ont été engagées. Pour quels prix, avec quels résultats ? Elles doivent être rendues publiques" poursuivent les Vésubiens.
Ils demandent enfin "une concertation, un suivi et un contrôle de ces chantiers sous l’égide du préfet Moutouh, avec une représentation des citoyens. Une audience sera demandée pour lui remettre la pétition". Laquelle a pu réunir 122 paraphes en ce mardi 14 novembre.