L'Etat promet de s'activer pour identifier, et faire sauter les lenteurs administratives dans le cadre de la reconstruction des vallées, victimes de deux tempêtes. Dans la Vésubie, les Maralpins réclament des structures pérennes, prêtes à absorber d'autres catastrophes.
Par les habitants, évidemment. Par les élus, barons locaux et petits maires, tout autant. C'est peu dire que le ministre de l'environnement Christophe Béchu, était attendu de pied ferme, ce lundi 23 octobre à Saint-Martin-Vésubie.
En fin de semaine dernière, une nouvelle tempête, Aline, a engendré de gros dégâts dans le haut-pays. Certes, avec beaucoup moins d'intensité qu'Alex, en 2020. Mais si les infrastructures ont bien tenu dans la Roya, celles, en partie provisoires, de la Vésubie paient un tribut plus lourd.
La Métropole, qui y a la compétence de la voirie, réclame au gouvernement un double soutien : sonnant et trébuchant — Christian Estrosi, le président de Nice-Côte d'Azur, monte au créneau depuis des mois — mais aussi règlementaire. Pour porter assistance aux habitants, ce sont les procédures les plus urgentes qu'il convient d'enclencher.

Christophe Béchu a promis une accélération de la création d'un "conseil de la reconstruction", dès le mois prochain, plutôt qu'en 2024. L'idée est de mener les chantiers avec rapidité, tout en tirant toutes les leçons des catastrophes déjà vécues chez nous : "les conditions pour que cela recommence sont réunies. Le dérèglement climatique fait craindre d’autres épisodes plus fréquents" a posé la ministre. "Remettons-nous dans le 'mode urgence'."
Le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, faisait le nécessaire ce week-end pour réquisitionner cinq entreprises locales : les ouvriers étaient presque immédiatement mobilisés. Concrètement, les ponts de Venanson et Maïssa, touchés mais pas détruits, seraient pleinement rouverts mardi soir, ou mercredi.
Sur le terrain, la colère des résidents, plongés par certains côtés trois ans en arrière, est bien vive. Tous réclament désormais des structures pérennes, capables de résister à des avaries qui pourraient devenir rituelles. Certains édiles pointent les mesures de protection de la biodiversité, qui retarderaient grandement les choses. Charge à l'Etat, qui s'en est donné mission, d'identifier tous les blocages.
Un point de réjouissance, cependant : "Après Aline, zéro blessé, zéro disparu" a souligné le ministre. La prévention, la prudence des populations et la coordination des autorités ont montré toute leur efficacité.