Newsletter gratuite
C'est une révolution ferroviaire. Pour la première fois en France, la SNCF a perdu l'exploitation d'une ligne TER. Dès 2025, c'est la compagnie Transdev qui assurera le trafic entre Nice et Marseille. Mais quid du prix des billets ?
"Pas de conséquences sur les tarifs" clame Renaud Muselier, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'arrivée de Transdev sur la ligne Nice-Marseille ne devait donc, en théorie, rien changer à ce niveau-là pour les usagers.
"L'enjeu, c'est que le contribuable en profite" a-t-il souligné en conférence de presse le mardi 2 novembre.
Pour le directeur du groupe rival de la SNCF, Thierry Mallet, la priorité "n'est pas le prix du billet, mais la qualité de service".
Ce nouvel opérateur compte en effet doubler l'offre avec 14 allers-retours quotidiens pour juin 2025, date de lancement. Au programme également, des voitures plus spacieuses et confortables équipées du Wi-Fi, de branchements USB ainsi que de meilleurs sièges.
La régularité sera aussi améliorée avec, en projet, "97.5% des trains" à l'heure. Soit 40% de retard en moins.
Une note positive dans une région où le taux de retard est le plus élevé de France, comme nous l'expliquions dans cet article.
Une stabilité à nuancer
La politique tarifaire conservera, certes, "les abonnements aux mêmes prix qu'aujourd'hui" a précisé Renaud Muselier avant d'ajouter que "les billets unitaires seront, eux, plus chers".
Les passagers prenant leurs billets sans carte d'abonnement ou de réduction devront donc payer un prix plus important qu'aujourd'hui. En revanche, le montant n'a pas été communiqué.
Cette hausse pourrait toutefois permettre à la collectivité de débourser moins d'argent, comme c'est le cas en Allemagne où Transdev est le numéro deux sur les rails.
Face à ce que Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, a qualifié de "choc pour l'entreprise", la filiale "Azur" a décidé de modifier elle aussi son offre.
En projet notamment, la circulation d'un train toutes les 15 minutes entre Cannes et Menton. Des voitures "rénovées et plus sécurisées" devraient aussi arriver. L'objectif est d'atteindre 50% de voyageurs supplémentaires sur cette partie du réseau.