L’UFC-Que Choisir a publié une étude sur le temps perdu par les voyageurs dans les trains. Le constat n’est pas très reluisant et met en cause l’état du réseau.
Qui n’a jamais été exaspéré lors d’un voyage en train ? Retard à quai, arrêt inopiné, problèmes techniques… Les péripéties sont nombreuses pour les 5 millions d’usagers annuels.
Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, débutée en 2018 et publiée le 5 octobre dernier, 340 millions de minutes sont perdues sur les trajets ferroviaires. Plus précisément, chaque passager perd en moyenne 68 minutes par an, soit plus d’une heure.
Pourquoi de tels chiffres ?
Cette enquête met en lumière quelque chose de plus impactant en pointant du doigt l’ancienneté du réseau et son état.
En 2019, les petites lignes étaient en moyenne “âgées” de 37 ans contre 29 pour le réseau national. Les premières regroupaient alors 70% de sections de voies ralenties.
L’association déplore “des difficultés de financement et de gouvernance qui altèrent la qualité de service pour les consommateurs”.
Le manque d’entretien des voies est évoqué avec un millier de kilomètres renouvelés en 1980 et seulement 500 en 2005. Les conclusions rapportent qu’en 2019, 23% du réseau aurait donc dépassé sa durée de vie initiale.
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“La vétusté des infrastructures pèse ainsi sur la qualité de service, ce qui accélère la désaffection des usagers au profit de la voiture” estime l’organisation.
Ce bilan plutôt négatif serait la cause de “la politique d’investissement menée depuis le début des années 1980” qui s’est davantage concentrée sur “l’extension du réseau au détriment de l’entretien des infrastructures existantes”.
La galère en PACA !
Au sein de notre région, les usagers connaissent bien les désagréments liés aux trains.
Selon un rapport publié en 2019, Provence-Alpes-Côte d’Azur disposait du taux de retard le plus élevé de France en matière de TER avec 10,6% des trains impactés !
La taux d’annulation était de 3,7%, le plus haut du pays, devant l’Occitanie (3%).