"Tous les policiers nationaux qui assurent de jour comme de nuit la sécurité de leurs compatriotes dans cette ville ne méritent pas un tel dénigrement" dénonce Hugues Moutouh, qui ne souhaitait pas communiquer jusqu'à présent.
"Keep calm", mais pas trop tout de même ! Interrogé sur les virulentes critiques de Christian Estrosi à son encontre, le préfet des Alpes-Maritimes l'avait joué "british" le 31 juillet dernier, citant du Churchill pour lui répondre.
Quelques jours auparavant, le maire de Nice avait appelé à son renvoi dans Le Parisien, l'estimant incompétent sur le front de la lutte contre la délinquance et le crime organisé. Le mois dernier, l'incendie criminel déclenché par des trafiquants dans la cité des Moulins avait emporté une famille innocente. Les rapports entre la municipalité et la préfecture sont depuis plus que tendus.
Dans un interview donné à Nice-Matin ce lundi 12 août, le premier magistrat a, une nouvelle fois, taclé un représentant de l'Etat qui "roule des mécaniques", fait de la communication mais n'obtiendrait pas de résultats. Un niveau de tension affichée assez rare, même sur la Côte d'Azur…
Hugues Moutouh, nommé en octobre 2023, aura décidé, cette fois, de sortir de son habituelle réserve. Vendredi dernier, devant quelques journalistes de la presse locale, il avait déjà préparé une séquence de communication pour vanter son premier bilan. Obtenant des félicitations publiques de Gérald Darmanin dans la foulée. Au Palais Sarde, il avait accueilli avec un sourire olympien les questions sur ses rapports avec l'édile.
"Pas de recette miracle"
Les nouveaux coups portés par le maire ne resteront pas sans réponse : "À l’heure où le Président de la République, dans un moment de concorde nationale, vient de saluer le travail des forces de sécurité qui ont grandement participé à la réussite des JO, les services de l’État et leur représentant sont violemment pris à partie à Nice" dénonce-t-il ce lundi.
"Tous les policiers nationaux qui assurent de jour comme de nuit la sécurité de leurs compatriotes dans cette ville ne méritent pas un tel dénigrement".
"Pour combattre la délinquance, il n’y a pas de recette miracle ni de potion magique. Seul compte le travail de ces femmes et de ces hommes placés par la République en première ligne. À Nice comme partout ailleurs dans le département, il n’y en a pas de meilleurs ! Je suis fier d’être à leur tête". Rappelons que le ministère de l'Intérieur n'est actuellement chargé que des affaires courantes. Le conflit pourrait donc s'enliser un moment encore !
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