Tout juste créé, cet incroyable parc de Provence-​Alpes-​Côte d'Azur déjà distingué par l'UNESCO ?

À cheval entre les dépar­te­ments varois et maralpin, le futur géoparc Provence Varisque ambitionne dès sa création d'obtenir le label de l'Unesco. Rendez-​vous en 2026 !

Gigantesque projet, le géoparc Provence Varisque prévoit d'englober une partie du littoral varois, et bien plus encore. Sur une super­ficie de 1600 kilomètres carrés, ce futur espace naturel labellisé traversera 58 communes, de Six-​Fours-​les-​Plages, dans le Var, à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes.

Au-​delà de la création de ce vaste domaine, ses concep­teurs espèrent faire d'une pierre deux coups, comme l'explique Le Var Information. À peine le dossiere lancé, l'objectif est d'obtenir le label géoparc mondial décerné par l'Unesco. Une recon­nais­sance qui viendrait saluer les décors merveilleux que l'on peut retrouver sur ce territoire.

54 sites sélectionnés 

Parmi les superbes trésors que l'on pourra y admirer, le majes­tueux massif de l’Estérel. 53 autres endroits ont été sélec­tionnés pour intégrer ce réseau, sur une centaine de lieux identifiés. Le secteur comprend en effet de nombreuses pépites, dont l'impressionnant massif des Maures.

Ce dossier est porté depuis près de quinze ans par l'association Maures Développement Durable. Mais les deux collec­ti­vités dépar­te­men­tales travaillent réellement dessus depuis un an environ. Cependant, sa conception avance plutôt vite, puisque le Conseil d'orientation scien­ti­fique et culturel (COSC), obliga­toire pour candi­dater à l'Unesco, a été fondé en juillet 2024.

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Une fois défini­ti­vement inauguré, le site sera le deuxième plus important de l'Hexagone dans sa catégorie. Il faut dire qu'il s'étalera du cap Sicié au plateau de Vallauris, passant ainsi par l'archipel d'Hyères (Port-​Cros, l'île du Levant, Porquerolles et l'île de Bagaud) et son parc national inédit. Les îles de Lérins sont également comprises, tout comme la baie de Saint-​Tropez, le Golfe de la Napoule et le massif de Tanneron.

Trois ans pour être conçu

Un magni­fique panel qui demande encore quelques ajuste­ments. Un géoparc nécessite près de trois ans pour être conçu, car après le choix des lieux, il faut y ajouter une signa­lé­tique et élaborer des offres de décou­verte. Le patri­moine géolo­gique doit être en lien avec tout le reste des monuments naturels et histo­riques afin de former un ensemble touristique.

Avec ce label, le terri­toire souhaite gagner en visibilité et acquérir une recon­nais­sance pour ses beautés géolo­giques. Il est important aussi d'un point de vue éducatif, ayant vocation à entrer dans les programmes scolaires et les cycles de recherches universitaires.

À savoir que six critères sont à remplir pour valider une candi­dature et glaner le précieux sésame : protéger le patri­moine et les paysages du parc, établir une offre de décou­verte originale de pleine nature et contribuer au dévelop­pement agrofo­restier et artisanal local, développer les coopé­ra­tions scien­ti­fiques, favoriser la trans­mission et améliorer la connais­sance scien­ti­fique, protéger les espaces marins et enfin promouvoir le géotourisme.

Coopération franco-​italienne

Précisons que l'on peut postuler seulement deux fois au label et une fois obtenu, le site est réévalué tous les quatre ans. Dans cette quête de distinction, le Var et les Alpes-​Maritimes sont épaulés par le voisin italien dans le cadre du projet coopé­ratif européen Unit-Geoparks. 

En plus de l'expérience des autres lieux, le programme est l'occasion de profiter d'un finan­cement de l'UE. Le dépar­tement varois bénéfi­ciera de 485.000 euros, tandis que son compère maralpin a le droit à 130.400 euros.

Une aide qui servira à subven­tionner une étude pour un musée à ciel ouvert du côté de l'Estérel, des outils de commu­ni­cation, de la promotion et une partie numérique. L'ouverture de Provence Varisque est prévue pour 2026, avec une label­li­sation dans la foulée si tout va bien.