Le protocole de financement de la Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur a été signé lundi 28 février. Pour supporter le coût de ce vaste projet, les résidents du Sud-Est de la France vont devoir (légèrement) mettre la main au portefeuille.
Un TGV à la vraie vitesse d'un TGV, un trafic fluidifié et des désagréments moindres. Voilà ce que promet la future ligne à grande vitesse (LGV) reliant Nice et Marseille.
Malgré les oppositions d'associations, l'enquête publique, clôturée le 28 février, a abouti à la signature d'un protocole de financement entre l'État, SNCF Réseau et les collectivités locales intéressées.
Coût total du chantier : 3.5 milliards d'euros dont 1.4 milliards à la charge de la Région Sud, des départements des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes et du Var, des métropoles d'Aix-Marseille, Nice et Toulon, et des agglomérations de Cannes, Draguignan et Grasse.
Emmanuel Macron a signé le 2 mars l'autorisation de création d'un Etablissement public local (EPL) destiné à récolter les fonds.
Concrètement, la moitié des 1.4 milliards d'euros investis par les collectivités sera financé par le contribuable.
Ce dernier verra la différence sur sa feuille d'impôts locaux. Pour le moment, pas de chiffre précis, mais la différence devrait être de "quelques euros" par an selon le gouvernement.
Ce n'est pas la première fois qu'un EPL est créé pour financer un chantier de grande ampleur. L'action avait déjà eu lieu pour le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest et la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan.
Un projet en quatre phases
La première phase concernera la construction de la future Gare TGV de Nice, l'ouverture d'un RER toulonnais et des aménagements à Marseille pour une mise en service d'ici 2030.
La deuxième étape se concentre sur des aménagements entre Cannes et Nice et la création d'un tunnel sous Marseille pour une ouverture en 2035.
La phase 3 annonce l'arrivée d'une ligne nouvelle entre Nice et Cannes. Enfin la dernière partie du projet prévoit des sections entre Aubagne (Bouches-du-Rhône) et Toulon, ainsi qu'entre Cannes et Le Muy (Var).
Les premiers coups de pioches "sont programmés dès 2024" a précisé dans un communiqué le ministère des Transports.