La municipalité niçoise a équipé les écoles de bornes d'appels d'urgence et fourni des policiers à celles qui en ont fait la demande. Christian Estrosi réclame, ce 16 octobre, au gouvernement d'appliquer la mesure au niveau national, compte-tenu de la menace terroriste.
L'idée avait fait débat il y a quatre ans. Depuis, elle est pleinement entrée dans les moeurs. En 2018, la Ville, avec l'appui du ministère, lançait une expérimentation remarquée : envoyer un policier non-armé mais en uniforme dans les établissements volontaires. Certains syndicats pointaient une "surenchère sécuritaire", quand de nombreux parents se disaient plutôt rassurés.
À ce jour, environ 20 % des écoles d'ici ont demandé et obtenu ces dernières années la présence quotidienne d'un agent "spécialement formé" dans leurs murs. Certaines en ont deux. Pour la rentrée 2023, quatre nouvelles avaient demandé à rejoindre les trente qui bénéficient du dispositif.
"Le policier peut être un confident de l'enseignant en cas d'incident. Sa présence régulière, pas forcément permanente, apporte de toute façon un soutien à la communauté éducative, sans la déposséder" expliquait le premier adjoint Anthony Borré dans nos colonnes, en novembre 2020. "Tous nos retours sont positifs".
"Je réitère ma demande de généraliser ce dispositif au niveau national" appelle Christian Estrosi, ce lundi 16 octobre.
Ces dernières années, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, présidée par Renaud Muselier, a également musclé son jeu dans les établissements qu'elle gère, déployant 52 millions d'euros dans la sécurité. On vous explique tout dans cet article.
Vendredi, un enseignant était poignardé à mort dans un lycée d’Arras, et trois autres personnes blessées. L’assaillant était fiché S, et suivi par les services de renseignement.