Sujet d’actualité, la sécurisation aux abords et dans l’enceinte des écoles a beaucoup évolué ces dernières années. Rappel du dispositif mis en place à Nice pour prévenir des attaques.
Vendredi 13 octobre, l’assassinat de Dominique Bernard, professeur à Arras (Pas-de-Calais), est venu rappeler que les établissements scolaires sont l’une des cibles du terrorisme. Parfois aussi théâtre de faits violents pour d’autres motifs, ces lieux doivent désormais faire l’objet d’une surveillance particulière des forces de l’ordre.
Chez nous, à Nice, ville ayant connu trois attaques ces dernières années (2015, 2016 et 2020), la municipalité a investi et fait évoluer son dispositif pour veiller à la protection aux abords et à l’intérieur des bâtiments.
Des travaux pour sécuriser les écoles
Depuis 2015, plus de 14 millions d’euros de travaux ont concerné la sécurisation des écoles. À présent, elles sont équipées de boutons d’alerte qui permettent de contacter via radio le Centre de supervision urbain (CSU) de la police municipale. Après vérification avec les caméras de vidéoprotection du secteur, l’équipage le plus proche est envoyé sur place.
Des alarmes anti-intrusion, des vidéophones et des gâches électriques aux portes ont été ajoutés. Dans certains endroits, les grilles ont été rehaussées.
Ces mesures ont été complétées en 2020 par l’arrivée devant chaque groupe scolaire, y compris les privés, de bornes d’appel d’urgence directement reliées au CSU. Aujourd’hui, une salle y est ainsi spécialement dédiée à l’observation, principalement lors des entrées et sorties des élèves.
Un policier non-armé dans plusieurs établissements
En plus de tout ça, 29 écoles volontaires bénéficient de la présence d’un policier non-armé, un dispositif que la capitale des Alpes-Maritimes a été la première à mettre en place. Pour cela, il faut avoir l’accord à l’unanimité du conseil d'établissement.
L’agent a pour mission d’accompagner la communauté éducative dans le contrôle des accès, la sécurisation des sites, gérer les départs et les arrivées. Il est également chargé de faire de la prévention contre les dangers d’Internet et de la cybercriminalité, tout en ayant un rôle dans l’initiation à la sécurité routière.
Le maire de la commune, Christian Estrosi, souhaite d’ailleurs que ce modèle soit généralisé au niveau national.
Surveillance particulière lors des entrées et sorties des enfants
Ajoutons enfin que depuis 1989, sous la mandature de Jacques Médecin, des bénévoles, souvent retraités, viennent prêter main-forte aux surveillants des écoles maternelles et élémentaires durant les heures d’entrées et de sorties des enfants.
Ils sont aujourd’hui 215, affublés de leur chasuble jaune fluo et d’un panneau Stop. On les surnomme les "Papys et Mamys Trafic". Leur rôle, assurer la sécurité routière des plus jeunes avant et après la classe.
À noter enfin que lundi soir a eu lieu une réunion sur le sujet. Le président de la Métropole était en compagnie du Préfet des Alpes-Maritimes, avec en mot d’ordre à la sortie, renforcer l’action commune avec la contribution de la police nationale et des forces Sentinelles.