Le président du département ne semble pas croire une seconde au lancement d'une ou de deux lignes de RER maralpines pour fluidifier la circulation locale. Estrosi se veut, de son côté, optimiste et constructif.
Pour accélérer la transition écologique et protéger le portefeuille des Français, l'Elysée entend développer des Réseaux express régionaux, sur le modèle de Paris, autour des dix principales métropoles.
Un projet extrêmement onéreux, sur le temps long, alors qu'une partie du réseau ferroviaire actuel (surtout en Provence-Alpes-Côte d'Azur) a déjà besoin d'un coup de jeune.
Pour autant, le président de Nice Côte d'Azur Christian Estrosi s'est dit, dans nos colonnes le 28 novembre, emballé par ce grand dessein.
Lui entend développer deux axes : l'un vers la technopole Sophia Antipolis, et l'autre, enterré, vers Monaco.
À date, le 06 n'aurait pas "d'offre de transport complète", pointe encore le maire de Nice.
Constat partagé, mais divergences sur les solutions à adopter, du côté du patron du Conseil départemental.
"Chimère"
Ce mardi 29 novembre, le président du conseil Charles-Ange Ginésy, que l'on entend assez peu sur les dossiers niçois d'une manière générale, a donné son point de vue sur les annonces d'Emmanuel Macron.
Bonne idée, ces RER territoriaux ? Des "effets d’annonce" balaie-t-il.
"Dans les Alpes-Maritimes, les aménagements ferroviaires ressemblent à un vieux serpent de mer. Entre le coût du foncier qui contraint tout nouvel aménagement, des voies enserrées dans un environnement urbain extrêmement dense et les problématiques récurrentes de pérennité des petites lignes ferroviaires, il faut être responsable : le RER intra Alpes-Maritimes ressemble plus à une chimère qu’à une réalité".
"Ce projet a déjà existé et il n’a pas abouti à grand-chose!"
"C’était la fameuse '3ème voie littorale' qui devait être construite pour justement permettre de créer un TER 'local' avec un meilleur cadencement. Après des années d’atermoiements et de gaspillage d’argent public, seule la section Nice/Cagnes-sur-Mer a vu le jour au bout sept ans de travaux et sans résultat fondamental".
"La réalité du quotidien des Maralpins, c’est le temps de trajet ! Aujourd’hui, un seul et unique projet concret et finalisé sur le papier améliorera les déplacements des Maralpins : c’est la Ligne Nouvelle PCA".
"La transition écologique c’est maintenant, pas après-demain. Les besoins de déplacement du quotidien c’est maintenant et pas après-demain".