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Faut-il instaurer l'uniforme dans les établissements scolaires ? C'est la question posée à nos lecteurs le 3 septembre dernier. Voici les résultats : 78,1 % y sont favorables, 6,8 % aussi, mais pas dans tous (par exemple oui à l'école, mais non au lycée). Enfin, 15,1 % se disent opposés à cette mesure.
Ces derniers jours, le député de Nice et président des Républicains Eric Ciotti a remis sur la table cette idée, proposant de mener une expérimentation dans certains collèges des Alpes-Maritimes. Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a indiqué, le 4 septembre, que cela pourrait se faire "après l'automne", à titre de test.
Nos lecteurs sont à 80,8 % favorables à cet essai dans notre département, 19,2 % contre.
"Stop à la compétition du plus beau polo, à la provocation des décolletés"
Pour Esteban, 27 ans, cela permettrait de "mettre tout le monde sur un pied d'égalité, en gommant les différences vestimentaires". Maxime, 34 ans, abonde : "mixité des classes sociales et des religions, cela peut être positif. En plus ,si c’est bien pensé, l’uniforme peut être élégant". "Les élèves penseront à autre chose que leur look au moins !" nuance Claudine, 62 ans.
Frédérique, 52 ans : "Tous égaux, quel que soit le pouvoir d’achat des parents pour s’habiller. Stop à la compétition du plus beau polo. Stop à la provocation des décolletés ou des jupes trop courtes".
Maëva, 32 ans : "Cela permettrait enfin de clore les débats sur les tenues laïques ou non". Pour Valérie, 59 ans, ça "apportera de la quiétude aux enseignants" qui n'auraient plus à faire la police du vêtement.
"Une privation de liberté"
Pour Romain, 42 ans, la droite "se sert des musulmans ou des classes populaires uniquement dans une logique électorale. Si on veut la paix, ce n'est pas par un bout de tissu ou un autre, mais en arrêtant d'opposer les Français entre eux par leur religion, leur origine, leur couleur de peau ou leur classe sociale".
Clémentin, 60 ans, ne s'y oppose pas à l'école, mais entend que "la personnalité des élèves soit respectée à partir du collège".
Pour Bernard, 66 ans, au contraire, il s'agit d'une "proposition dilatoire face aux vrais problèmes de l'enseignement". Pour Jean-Marc, 61 ans, "l’habillement est une forme d’expression. Le normaliser est une privation de liberté et une uniformisation quasi-militariste, scoutiste".
"Non, au nom de la liberté d'expression et de l'individualité" fait valoir Sandrine, 50 ans.