En cette rentrée, les écologistes alertent sur les difficultés que les étudiants rencontrent pour se loger à Nice. Manque de studios, prix très élevés… Une enquête menée par le groupe a été dévoilée.
Ils sont nombreux a avoir fait leur rentrée ce mois-ci. Et pourtant certains n'ont toujours pas d'appartement où s'installer… Face à cette situation préoccupante, les écologistes de Nice ont mené, exposent-ils, un travail d’enquête auprès d’étudiants et d’une quarantaine d'agences immobilières.
Lequel était présenté mercredi lors d'une conférence de presse : le groupe d’opposition aux conseils municipal et métropolitain a rappelé les difficultés rencontrées, tout en proposant quelques solutions.
"On ne peut pas se loger correctement à Nice"
"C'est un problème récurrent" commence Gabriel Pélisson, des jeunes Verts. "Chaque année, des étudiants ont énormément de difficultés à trouver un logement pour plusieurs raisons. À Nice, c'est particulier, c'est une ville qui est très chère. Les premiers prix pour un studio, c'est environ 650 euros, ce qui place la barre 100 euros de plus qu'ailleurs (hors Paris, NDLR)".
Autre problématique : "le Crous représente seulement 8% du parc immobilier" dans la capitale azuréenne. "Pour 100 demandes, seulement huit lits. On a donc 92 personnes qui n'ont rien, à chaque fois". Les jeunes ne pouvant y accéder doivent se tourner vers d'autres plateformes largement plus coûteuses.
"Quand on a un budget classique, on ne peut pas se loger correctement à Nice. Pour 550 euros, il est possible de trouver des choses mais ça sera très éloigné et dans un état loin d'être correct…"
D'après leur enquête, pour être proches des facs, il faut compter entre "700 et 750 euros".
Les écologistes soulignent que "le logement, c'est 55% du budget total pour un étudiant. La plupart d'entre eux, environ 75%, se retrouvent avec moins de 100 euros à la fin du mois. Pour se nourrir, les soins… Ce n'est pas assez".
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Quelles solutions ?
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste et social à l'Assemblée nationale, a participé en visio conférence : "la situation à Nice est particulièrement catastrophique. Pour la question du Crous, la moyenne nationale n'est pas très élevée, mais elle est tout de même plus haute, avec un logement pour 16 personnes".
"On ne veut pas que la ville soit fréquentée uniquement par des étudiants riches" poursuit Juliette Chesnel-Le Roux, cheffe de file des élus locaux. "Il y a plein de facultés très intéressantes, des écoles qui se créent… Tout le monde doit pouvoir y avoir accès".
"On va demander un vrai focus sur la fin du Airbnb. Certaines villes en Europe ont réussi à le faire. Il faut que l'on arrête ce commerce. Plus de 15.000 logements sont en Airbnb". De plus, "il faut construire des logements étudiants avec des loyers accessibles" et enfin "décider de la gratuité des transports pour les jeunes".
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