Le député des Alpes-Maritimes réunissait ce week-end 4.000 militants LR depuis Levens, à trois mois de l’élection du président du parti. Et avec la mairie de Nice en ligne de mire.
“Le temps de la rupture, de la réforme, du courage est venu. Je vous appelle à me suivre sur ce chemin” a lancé Éric Ciotti face à la foule de ses soutiens.
Ce samedi 10 septembre, c’était le retour de “la réunion de ses amis”, comme d’habitude à Levens tout près de Nice. L’occasion de réunir des élus de poids— dont le président du Département Charles-Ange Ginesy et le maire de Cannes David Lisnard — à moins de trois mois de l’élection du président des Républicains.
La gestion de Nice ne trouve grâce à ses yeux dans aucun domaine.
“Elle souffre d’une situation de violence qui gangrène beaucoup de ses quartiers, d’un manque de perspective pour sa jeunesse, d’un aménagement désordonné qui aboutit à une bétonisation incohérente des derniers espaces naturels et agricoles de la plaine du Var.”
Cet été, il avait déjà comparé la capitale départementale à Marseille, après plusieurs règlements de comptes liés au trafic de drogue.
L’homme fort des LR dans le 06 a aussi jugé que “trop de familles ne trouvent aujourd’hui ni emploi, ni logement dans notre ville.”
Autre dossier qu’il ne lâche pas, “la destruction du palais des congrès Acropolis (qui) menace gravement notre économie touristique. La mise à terre du théâtre de Nice est un crime culturel. Je continuerai à m’y opposer de toutes mes forces.”
L’enjeu est donc double pour Eric Ciotti en cette rentrée, avec la course pour la présidence du parti mais aussi la conquête de la mairie.
Une équipe est en place, avec des “bébés Ciotti”, pour lui assurer des relais locaux sur le terrain quand il est retenu à Paris.
Comme un symbole, à peine réélu à l’occasion des législatives de juin, c’est en face de l’Hôtel de Ville qu’il était parti savourer sa victoire autour d’un café.
Et c’est d’ailleurs assumé, puisqu’il lançait samedi à la tribune :
“Face à cette mauvaise gestion de notre ville, je veux dire que je serai toujours à vos côtés et que vous pouvez compter sur moi !”
“Nice ne m’a jamais trahi. Je veux la servir, demain”.
“Un grand projet de rupture”
“Fidélité, sécurité, et identité”. Éric Ciotti a souligné les valeurs qu’il défendra dans cette élection programmée le 3 décembre prochain avec comme ligne : “autorité, liberté, identité, travail”.
Baisse des impôts “d’au moins 125 milliards d’euros sur un quinquennat”, augmentation des salaires, et lutte contre l’assistanat… “Nous pouvons esquisser les bases d’un grand projet de redressement, de rupture, d’une véritable révolution qui replace chaque citoyen au cœur de la nation.”
Le député LR a également précisé “si je suis élu à la tête des Républicains, avec moi il n’y aura plus de processus de primaires. Ça sera fini.”
Concernant l’élection présidentielle de 2027, il a affirmé son soutien à Laurent Wauquiez. “Dès le premier semestre 2023, je proposerai qu’il soit le candidat du rassemblement de notre famille politique.”