Élu pour un quatrième mandat consécutif dans la première circonscription des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti (Les Républicains) a gagné une première bataille importante en vue des prochaines municipales. Dans son sillage, la maison LR résiste bien, avec cinq circonscriptions remportées, contre six en 2017.
Les drapeaux français se sont agités, les applaudissements ont fusé et les "Éric, Éric, Éric" ont été clamés en cœur par les militants quelques secondes avant la prise de parole de leur héros du soir. Bien loin de l’ambiance morose du camp d’en face, réuni dans la cour d’honneur de la mairie.
Dimanche soir, devant son QG du Port Lympia où 400 personnes se sont rassemblées, Éric Ciotti a eu du mal à contenir son émotion.
Un profond soulagement et un certain lâcher-prise après une campagne qu’il a lui-même considéré comme "la plus difficile" qu’il ait mené jusqu'ici.
Face au jeune candidat estrosiste, Graig Monetti, le chef de file des Républicains dans le 06 a su rassembler ses électeurs (56,3%) autour d’une course largement axée sur des sujets municipaux, avec son opposition à la destruction du TNN et du Palais des Congrès Acropolis.
Dans son discours de victoire, Éric Ciotti a même laissé s’entrouvrir un nouveau chapitre, en promettant de "préparer l’avenir de Nice", en écrivant "d’autres pages de son histoire".
"Aujourd’hui, c’est la libération des Niçois" a-t-il clamé, en rappelant "la défaite des opportunistes" et celle de "Christian Estrosi".
Christelle d’Intorni, pari réussi
"C’est une victoire méritée, notamment pour tout ce qu’il a fait pour nous, les seniors, se félicitait dans l'assistance Patricia Roux.
C’est un homme de parole, qui a toujours gardé la même ligne de conduite. Quand il dit quelque chose, il le fait et ne tourne pas sa veste. Il va pouvoir continuer à nous défendre, malgré les bâtons qu’on lui met dans roues."
Autre grande satisfaction pour eux, la victoire symbolique de Christelle d’Intorni dans la cinquième circonscription, face à l’ex-LR Marine Brenier (Horizons).
En s’implantant dans le territoire de coeur de Christian Estrosi, d'où il a été élu député à plusieurs reprises entre 1988 et 2016, les Républicains ont frappé un grand coup. Un vrai symbole.
LR, grand gagnant dans les Alpes-Maritimes
Dans les autres circonscriptions des Alpes-Maritimes, si le Rassemblement national a fait une percée historique avec trois députés, les Républicains peuvent quand même souffler, avec cinq élus au total.
C’est un de moins qu’en 2017, mais quelques semaines après l’échec cuisant à l’élection présidentielle, le camp LR a su se relever rapidement. Surtout au vu de son score national, 7%.
C’est dans l’Ouest que la droite a une nouvelle fois brillé.
Avec Eric Pauget (58,84%) dans la septième (Antibes), Alexandra Martin (69,27%) dans la huitième (Cannes) et Michèle Tabarot (63,06%) dans la neuvième (Le Cannet, Grasse, Mougins), elle a bien gardé la main. 6 Maralpins sur 10 n'ont toutefois pas voté.
"On se rend compte que localement, et surtout à Nice, les Républicains sont toujours autant appréciés, malgré le raté à la présidentielle, lance dans un sourire Tom Carles, jeune sympathisant.
C’est un soulagement de gagner ces deux grandes circonscriptions dans le pays niçois. Localement, nous résistons, plus que jamais implantés."
Lundi matin dans les médias, le "roi du Port" s'est un peu emballé, pointant "l'effondrement du système (sic) Estrosi". Clin d'oeil, c'est devant l'Hôtel de Ville qu'il est parti prendre un café en ce début de semaine. Avec la ferme intention de traverser la rue dans quatre ans.
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