Un avion Rafale et un hélicoptère en l'air, des moyens de lutte antidrones à terre : l'armée de l'Air met à nouveau sur pied un dispositif spécifique pour contrer toute menace aérienne lors de la venue du pape François dimanche à Ajaccio.
"Un chasseur sera en alerte en vol en permanence", un hélicoptère Fennec armé également, et des avions légers de guet aérien seront déployés en Corse pour la première visite d'un pape sur l'île à l'occasion d'un congrès sur la religiosité populaire en Méditerranée, a affirmé à l'AFP le général Olivier Poncet, le commandant de ce dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA).
Des avions radar Awacs et ravitailleur en vol seront également mobilisés.
Le trafic aérien au départ et à l'arrivée de l'aéroport d'Ajaccio sera affecté, une "zone interdite temporaire de 8 nautiques (15 km)" ayant été décrétée. Les autres aéroports de l'île ne sont pas concernés.
A terre, le dispositif de lutte antidrones sera coordonné par l'armée de l'Air en relation avec le préfet. Il comprend des moyens fixes capables de détecter et brouiller les intrus ainsi que des fusils brouilleurs de la police et d'autres moyens de la Marine.
Pour l'armée de l'Air et de l'Espace, ce nouveau dispositif vient clôturer une année record marquée par les Jeux olympiques et le 80e anniversaire des débarquements de 1944.
"On met en place en moyenne une petite quinzaine de DPSA par an, cette année on approche la vingtaine", a confié le général Poncet. Lors du précédent dispositif, à l'occasion de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame à Paris, aucun incident n'avait été relevé.
Selon le préfet de Corse, Jérôme Filippini, des "renforts" de "près de 2.000 policiers, gendarmes, militaires de la sécurité civile" doivent être déployés à Ajaccio, où environ 35.000 personnes pourront assister directement aux différentes étapes de cette visite d'une journée.