Interview - Des prix en hausse de 6% en 2021 par rapport à 2020. Nice reste chère, mais attire plus que jamais.
Son soleil, la mer, ses palmiers mais aussi ses apparitions au cinéma n'y sont certainement pas pour rien.
Hormis ces critères légèrement subjectifs, mais qui pèsent dans la balance, Nice "cumule bien d'autres avantages". Explications avec Benjamin Mondou, président des agences Century 21 Lafage Transaction.
1. Quels sont les atouts de Nice par rapport à d'autres grandes villes du littoral, comme Marseille ou Toulon ?
Il y a la mer, mais aussi la montagne. C'est un point très important. On est tout près de Monaco et de l'Italie.
L'aéroport, le deuxième de France, propose une certaine facilité d'accès pour les nationaux et la clientèle étrangère.
Le développement de la culture et du sport sont aussi deux points à ne pas négliger.
L'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO, la candidature pour être capitale européenne de la culture, l'accueil d'épreuves sportives comme l'Ironman… Tout ça offre un vrai focus sur notre ville.
2. Beaucoup de bons points pour Nice, mais quelles faiblesses ?
La seule faiblesse que je vois par rapport à une ville comme Marseille, c'est l'absence de TGV.
Aujourd'hui, la cité phocéenne a ce moyen de transport et beaucoup de personnes s'orientent vers elle pour ça.
C'est une facilité d'accès. Mais ce sera bientôt réglé, puisque la ligne à grande vitesse va arriver jusque chez nous.
3. Faut-il encore investir à Nice ou est-ce trop tard ?
Il n'y a qu'à voir les chiffres. Ceux qui ont investi jusqu'alors ne se sont pas trompés.
"Je ne connais pas un de mes clients qui n'a pas fait de plus-value sur son bien"
Benjamin Mondou, président des agences Century 21 Lafage Transaction
Ça reste un investissement de qualité grâce aux points évoqués juste avant, mais aussi parce qu'il y a peu de foncier disponible.
On manque de stock. Certains clients cherchent pendant plusieurs mois.
Aujourd'hui on a ce qu'on peut appeler un marché parisien. C'est-à-dire un marché où un appartement va être vendu dans la journée sans même passer en annonce.
4. Quels sont les quartiers où les plus-values ont été les plus importantes ?
Il y a évidemment Cimiez, le Mont Boron, le Carré d'or et la promenade des Anglais.
Mais il y a aussi les quartiers en devenir. Je pense à Riquier, Saint-Roch ou au secteur de la Gare Thiers. Là on aura une plus-value dans les 5 ou 6 ans à venir. Ce sont des quartiers en pleine mutation.
Quand il y a 10 ans je conseillais d'investir autour de la place du Pin, les gens se demandaient si j’étais sûr de moi. Aujourd'hui il n'y a qu'à voir les prix.
On peut aussi mettre une option sur Acropolis avec le projet d'extension de la Coulée verte.
5. Quels sont les profils des acheteurs ?
J'ai vu une inversion de la tendance. Avant le Covid, 70% de ma clientèle était étrangère. Aujourd'hui elle ne représente plus que 30% de mes clients.
Le reste, c'est une clientèle française qui souhaite des résidences principales mais aussi secondaires.
Beaucoup de gens se sont aperçus qu'ils pouvaient télétravailler, ça les a amené à bouger. On a beaucoup de Parisiens, de Bordelais, de Lillois, de Lyonnais qui arrivent.
Généralement ce sont des personnes entre 35 et 60 ans, des actifs qui ont leur entreprise ou qui sont salariés de grosses sociétés.
Ils font quelques allers-retours pour le travail, mais vivent désormais à Nice.