Gastronomie, solidarité, partage… Voilà les grandes thématiques du "Refugee Food Festival", une initiative citoyenne qui rassemble, chaque année, cuisiniers réfugiés et restaurateurs locaux.
Né en 2016, le concept ne cesse de croître. Le gouvernement est un partenaire, et on en parle jusqu'au prestigieux New York Times. Et cette année, du 22 au 25 juin, il investit les cuisines de la capitale azuréenne, pour la première fois depuis sa création.
Pendant quatre jours, une sélection d'établissements locaux verront leur carte s'étoffer de saveurs singulières, imaginés en collaboration par les chefs hôtes et les cuisiniers réfugiés.
Amis des fondateurs, Hervé Marro et Déborah Bailet sont co-porteurs de cette première édition maralpine du "Refugee Food Festival". Pour les deux Niçois, il était évident que notre ville méritait d'accueillir à son tour le rendez-vous.
"Nice nous a permis de nous accomplir en nous offrant ce qu'elle a de plus inspirant. Aujourd'hui, ça nous semble essentiel d'aider à notre tour celles et ceux qui ont choisi notre ville comme refuge".
Cuisines du monde
Pour la première édition, les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands. Casa Fuego (restaurant de Mauro Colagreco), Epiro, Fanfan&Loulou… Les établissements participants ont tous en commun une clientèle locale et extrêmement fidèle.
Des lieux d'artisanat d'ailleurs reconnus pour leur grande qualité, parfois renommée, parfois étoilée, "où généralement on s'attable et on revient très vite" ajoute Hervé, fier de cette sélection.
Italienne, albanaise, afghane, turque, syrienne ou encore, argentin, tchétchène ou géorgienne mais aussi niçoise… la cuisine sera fusionnée, façonnée et sublimée, autour de rencontres culinaires "inattendues et inédites".
Pour retrouver toute la programmation et découvrir les établissements participants, c'est juste ici.
Beaucoup d'embauches après le festival
Et quoi de mieux que d'allier l'utile à l'agréable ?
Alors qu'en France la situation du milieu de l'hôtellerie est compliquée, nombreux sont les restaurants à réduire leurs services, par manque de personnel. “Et pourtant, ce ne sont pas les clients qui manquent !”
Évidemment, le phénomène n'a pas épargné Nice et la région Sud. Pour Hervé et Déborah, "le festival permet justement de mettre le pied à l’étrier à certaines personnes qui veulent se lancer dans ce secteur. Il faut savoir que plus de la moitié des cuisiniers qui participent au festival sont embauchés par la suite !"