D’ici au premier semestre 2026, un parking de 510 places devrait voir le jour dans le quartier Saint-Roch. Mais certains des riverains, eux, ne voient pas d’un bon œil ce projet. Un recours a été lancé.
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L’Est de notre cité a bien changé. L’arrivée du cinéma Megarama à Vauban en 2021, ou encore la création de la nouvelle salle des spectacles Stockfish en 2022… Le secteur bouge, et cela devrait se poursuivre.
Le 17 janvier, Christian Estrosi donnait une réunion publique où il annonçait « une modernisation du quartier ». Au programme ? La requalification du boulevard de Riquier, la restauration complète de l’église Saint-Roch, la mise en place d’une antenne de la police municipale dans la Maison des Associations, une redynamisation du marché, ou encore, une extension du jardin Saint-Jean d’Angély.
À cela s’ajoute la construction d’un parking de 510 places, au 7 rue du maréchal Vauban, d’ici au premier semestre 2026. L’endroit et déjà goudronné, et utilisé pour se garer, mais avec bien moins de capacités.
« Nous sommes complètement indignés »
On le sait, le stationnement est un sujet de préoccupation. Et pourtant, cette nouveauté ne semble pas plaire à tout le monde. Des riverains ont décidé de se mobiliser contre cet éventuel chantier.
Plusieurs affiches ont même été placardées ces derniers jours pour le dénoncer : « il impacte directement notre environnement, notre sécurité et notre qualité de vie ». Un recours gracieux a été adressé, est-il inscrit, au maire Christian Estrosi. Dominika Guzek en est à l’origine.

« J’ai appris tout cela en découvrant dans la rue le permis de construire, à l’entrée de l’actuel parking » détaille-t-elle. « Nous n’avons pas été consultés. Apparemment cela aurait été fait avec les associations. Même en discutant avec beaucoup de riverains, ils n’étaient pas plus au courant… Comme moi, ils ne sont pas d’accord. Et sont complètement indignés ».
« Ce sera une énorme construction en métal et en béton. Avec les voitures, on a peur de la pollution, des nuisances sonores et des îlots de chaleur que cela pourrait créer »
En plus de cela, « ils vont le construire à dix mètres de nos habitations. Toutes mes fenêtres donnent dessus. Pour tous ceux qui sont au rez-de-chaussée, jusqu’au troisième étage, ça va être une perte de luminosité totale. Ils sont vraiment effondrés ».
Selon Dominika, « 86 riverains ont signé le recours ».
Discussions avec la Régie des Parcs d’Azur
Suite à cette mobilisation, « j’ai été contactée en début de semaine par la Régie des Parcs d’Azur (RPA, l’aménageur, un satellite de la Métropole, NDLR), et son président, l’adjoint au maire Gaël Nofri » (qui n’a pas souhaité faire valoir ses arguments dans Nice-Presse).
Une rencontre était organisée mercredi 5 février. « J’y suis allée avec deux voisins. J’apprécie la démarche, c’est bien qu’ils échangent avec nous ». Toutefois, « je suis dubitative sur le fond. Ils nous ont présenté ce parking à quatre niveaux comme une chance pour les résidents, le quartier… Ils nous disent qu’ils nous apportent ça et le jardin qui va avec. Mais tout près des habitations, il va tout de même y avoir cet espèce de bunker ».
Dominika se questionne : « pourquoi ne pas juste améliorer l’existant ? Aménager des espaces verts, installer des bornes de recharge… Avant, il était totalement gratuit, puis, il est devenu payant, avec des tarifs très raisonnables. Le clôturer, c’était bien ».
Cela étant, « Nice-Est, c’est plus populaire que le centre-ville, le taux de remplissage faisait réfléchir : je vois tous les jours depuis mes fenêtres qu’il est souvent vide ».
Enfin, « il y a un projet de parking Place Wilson (dans une toute autre zone de la ville, au Voeu, NDLR) Ils vont en creuser un souterrain, avec un jardin plus étendu en surface. Pourquoi, chez nous, on nous impose une construction à quatre niveaux ? Je ne comprends pas ». Mais la Niçoise ne se désespère pas, puisque le dialogue se poursuivrait entre les habitants et la RPA.



