La Ville va lancer un kiosque réunissant l’ensemble de l’offre évènementielle. De même, les artistes seront accompagnés avec un "guichet unique" dans la mise à disposition des nouvelles salles de spectacle bientôt ouvertes. Nice n'aura pas connu autant de places dans ses lieux de culture depuis presque cent ans.
L'enjeu est de taille. Le prestige de notre Théâtre national (TNN) va très grandement peser dans notre candidature pour devenir la capitale européenne de la culture 2028. Le spectacle privé, d'une importance cruciale également, représente 30.000 emplois dans les Alpes-Maritimes.
C'est vers une offre de salles totalement repensée que la mairie de Nice s'est tournée depuis 2020. Un très vaste chantier. Entretemps, la crise sanitaire a déferlé sur un secteur déjà fragile.
"Vous avez répondu à beaucoup, beaucoup de questions" soulignait ce lundi 17 janvier Gil Marsalla, président du collectif « Spectacle vivant 06 » et délégué régional du syndicat des producteurs français, alors que Christian Estrosi réunissait les acteurs du milieu pour une table ronde virtuelle.
"Nous avons la chance de travailler dans une commune qui met particulièrement les moyens pour nous aider", a encore souligné M. Marsalla, alors que le contexte national reste très morose pour la culture.
Un Palais des Arts
Pendant quelques mois, le TNN va être itinérant, se partageant entre plusieurs espaces existants (l'Opéra, la Diacosmie, Francis-Gag.…). D'ici à la fin de l'année, de nouvelles offres auront pu ouvrir leurs portes : les Franciscains dans le Vieux-Nice en mars, la Cuisine à l'Ouest en avril et Iconic près de la gare Thiers à la fin de l'année. En 2025, ce sera au tour du Palais des Arts et de la Culture de dévoiler sa proposition, sorte de "Bercy local".

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La municipalité a annoncé qu'un kiosque va être ouvert pour valoriser de la même façon les différentes billetteries. De même, un guichet unique sera proposé aux artistes pour qu'ils puissent se positionner sur les différentes salles de spectacle "en complémentarité, sans concurrence".
La Ville a entamé un travail de concertation pour donner "plus de visibilité, de publicité" aux initiatives sur notre territoire. Du privé comme du public, des grosses machineries jusqu'aux petits théâtres.
"On a perdu entre 30% et 40% de notre public âgé, ce qui est un vrai coup porté à notre activité" a souligné Benoît Tessier, président de la fondation des théâtres niçois. Rappelant tout de même que des initiatives telles que la programmation "Mon Été à Nice" deux années de rang "ont sauvé beaucoup de monde".
La collectivité sera au rendez-vous, a bien rassuré Christian Estrosi. En 2022, 86 structures seront subventionnées, pour un total de 2.22 millions d'euros, malgré la crise. Avec le lancement du plan "Nice 100% Culture à l’Ecole", 16 associations seront accompagnées à hauteur de 84.660 euros au cours de cette année scolaire.
En 2008, la capitale de la Côte d'Azur comptait deux théâtres publics et trois salles totalisant 1.200 places. À terme, il y aura désormais cinq théâtres publics et cinq salles pour 2.050 places. La directrice du TNN Muriel Mayette-Holtz n'a rien caché de sa joie au cours de la conférence de presse qui a suivi.
"C'est une formidable occasion de mutualiser les talents, nos énergies… Vous vous rendez compte ? Nous allons sortir de cette pandémie avec de nouvelles salles de spectacle !". À un niveau inégalé depuis 1940.
Note : tous les intervenants sont des marraines ou parrains de Nice-Presse / Nice-Capitale.