L’an passé, 886 conducteurs ont vu leur permis suspendu en raison d’un contrôle positif à l’alcool dans notre département. Les nombreux accidents provoqués par ces substances relancent le débat sur les violences routières.
Lors d’une allocution en janvier dernier, Christian Estrosi avait annoncé que 2.189 interventions avaient été menées pour lutter contre l’insécurité routière dans notre ville.
Ces opérations sont visiblement plus que nécessaires puisque le nombre de conducteurs contrôlés positifs à un test d’alcoolémie ou de stupéfiants est encore important.
D’après Nice-Matin, 1.807 personnes ont été sanctionnées d’une suspension de permis en 2022 dans les Alpes-Maritimes pour conduite en état d’ivresse (886) ou sous l’emprise de drogues (921).
Drogues et alcool responsables d'accidents mortels
Bien évidemment, ces comportements sont susceptibles d’entraîner des accidents. Sur l’intervalle 2019-2021, dans notre territoire, les produits stupéfiants sont présents dans 14% des incidents mortels.
La part est encore plus importante pour l’alcool (18%).
Si l’on prend les chiffres des présumés responsables d’accidents mortels, on note que les individus âgés de 25 à 44 ans sont dans 71% des cas sujets à la combinaison de l’ivresse et de la drogue.
Ce dernier facteur est majoritaire chez les plus jeunes, les 18-24 ans (31%), tandis que les 45-64 ans se trouvent principalement avec un taux d’alcoolémie positif (26%).
Serrer la vis ?
Pour remédier à cela, la sénatrice Alexandra Borchio-Fontimp (Les Républicains) demande des actions de la part de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
"Ce que nous voulons, c'est renforcer l'application des sanctions, réclame-t-elle dans nos colonnes. Pour un chauffard condamné, il ne doit pas y avoir d'aménagement de peine possible, jusqu'à six mois. Il doit passer par la prison."
En plus de réprimer plus fermement les auteurs de ces actes, elle aimerait plus de prévention.
"C'est le moment, et c'est un point majeur, de lancer de nouvelles campagnes contre tout cela, dans les médias comme dans les établissements scolaires, affirme l’élue antiboise. Nous proposons, pour finir, d'imposer aux débits de boissons - pour les consommations "sur place" - de fournir des tests d'alcoolémie aux clients."
Vers un durcissement de la législation ?
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le premier flic de France a, lui aussi, plaidé pour plus de fermeté contre les délinquants routiers. Il a ainsi proposé de retirer leur permis aux conducteurs sous l'effet de substances nocives, qualifiant ces derniers de "dangers en puissance" dans un tweet.