Dès aujourd'hui, ce mercredi 2 février, les Niçois peuvent profiter d'un allègement des restrictions. L'occasion de faire un point sur notre situation sanitaire avec le docteur Carole Ichai, cheffe du pôle anesthésie et réanimation du CHU.
Où en sommes-nous avec cette 5ème vague ?
Sur le plan local mais aussi national, il y a une réelle décroissance du taux d’incidence. Cette décrue, on l'observe aussi dans les services de réanimation et de soins critiques.
Il faut garder à l'esprit que des personnes qui se rendent à l’hôpital pour une autre maladie peuvent parfois, dans un premier temps, être déclarées positives au coronavirus.
Comment se portent les hôpitaux ?
Il y a moins de patients en réa. Après une forte tension depuis le début de la vague et encore plus depuis le 1er janvier, on a l’impression qu'elle est en baisse : ça apaise moralement et physiquement les soignants.
Qui retrouve-t-on en réanimation ?
Depuis un certain temps, environ 95% des patients qui intègrent ces services ne sont pas vaccinés, ou avec des schémas incomplets. Mais très clairement, les Maralpins ont bien suivi les recommandations sur la vaccination.
Selon vous, l'allégement des restrictions arrive-t-il trop tôt, comme le regrettent certains médecins ?
Ce sont des décisions qui sont essentiellement politiques. Je ne sais pas si nous avons raison, ou tort. On ne peut pas dire, d'ailleurs, que les restrictions étaient très importantes et strictes, notamment pendant les fêtes.
Plusieurs pays comme l’Espagne ou le Danemark ont décidé de tout rouvrir pour s’appuyer sur une immunité collective. C’est une méthode qui peut permettre de sortir de cette crise sanitaire. C’est d’autant plus vrai qu’une grande partie de la population est vaccinée.
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Estimez-vous que l’on puisse désormais "vivre avec le virus"?
En quelque sorte, nous le faisons déjà. De nombreux individus asymptomatiques pensent être négatifs, puis ils font un test et découvrent qu’ils sont positifs.
Une majeure partie de la population qui a été déclarée positive en janvier n’était pas symptomatique. Ce n’était pas une forme grave du virus. Mais cela a permis de créer ou d’accélérer une sorte d’immunité qui va nous pousser, en plus du vaccin, vers la sortie de cette cinquième vague.