Face à l’inflation qui sévit, un grand nombre de bailleurs ont augmenté leurs loyers. Selon plusieurs organisations, un gel décidé par l’Etat serait nécessaire.
En avril, l’inflation a encore bondi de 4.8% sur un an. Conséquence, l’indice de référence des loyers (IRL) a lui aussi augmenté de 2.48% au premier trimestre 2022.
Cet outil permet de définir la hausse maximale applicable à chaque mensualité dès la date anniversaire du contrat. Il est calculé à partir de la moyenne, sur les 12 derniers mois, de l’évolution des prix à la consommation, hors tabac et hors loyers.
La situation immobilière, déjà tendue dans les Alpes-Maritimes, se complexifie alors encore davantage.
Comme nous le détaillions dans un précédent article, la hausse des loyers en fonction de l’IRL est différentes en fonction des territoires. A Nice, elle n’a été que de 2.3% par m², mais la capitale azuréenne conserve le deuxième loyer moyen le plus élevé derrière Paris.
Pour solutionner le problème, l’association Consommation logement cadre de vie (CLCV) réclame “une réaction la plus rapide possible” de la part de Bercy. L’organisme craint en effet une augmentation comprise entre 3 et 5% d’ici la fin 2022.
Avis partagé par la Confédération nationale du logement (CNL) : “A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Il faut bloquer les loyers au moins pour 2022.”
Une réunion avec le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a été organisée la semaine dernière à ce sujet. Cette question cruciale sera sur la table du nouveau ministre dès les premiers jours du prochain gouvernement.