"Nous sommes très, très enviés". Depuis mai dernier, la laboratoire de Valombrose a reçu lllumina, une petite machine dotée de grands pouvoirs.
Le projet, qui comprend d'autres équipements couplés à l'intelligence artificielle, a nécessité 450 000 euros, financés à parts égales par le CHU niçois, et le conseil départemental des Alpes-Maritimes.

Illumina "révolutionne le diagnostic des cancers" explique le professeur Fanny Burel-Vandenbos au cours d'une présentation, vendredi 10 novembre. La ville de Nice est seule sur la Côte d'Azur à disposer de cet outil, qui permet de déterminer plus aisément si une tumeur est bénigne ou maligne. Et donc, parfois, d'éviter aux enfants des traitements inutilement lourds.
Il fallait auparavant se tourner notamment vers l'Allemagne, où la recherche est par certains côtés plus avancée. Depuis six mois, une cinquantaine de patients maralpins, dont des très jeunes, ont pu en bénéficier chez nous. Les résultats sont rapides, en à peine une semaine — une demi-heure avec la machine, puis une analyse humaine — on peut être fixé.
"Des résultats très prometteurs ont déjà commencé à faire évoluer la prise en charge des patients atteints de tumeur cérébrale, notamment dans les cas pédiatriques" renseigne le CHU.
Les Alpes-Maritimes en pointe contre le cancer

"Nous sommes un peu au-delà de nos compétences" assume Eric Ciotti, président de la commission des finances du Département, auprès de Nice-Presse.
"Ce dossier a été présenté dans le cadre de notre appel à projets santé d'il y a deux ans". Depuis 2006, le CD06 a pris en charge pour plus de 38 millions d'euros 287 initiatives, dont environ la moitié porte sur la lutte contre le cancer.
Le 15 septembre, la collectivité inaugurait en plein centre de Nice l'institut Mozart pour mieux accompagner chaque malade, en partenariat avec le centre Antoine-Lacassagne. Un investissement de plus de 9 millions d'euros, que le président des Alpes-Maritimes Charles Ange Ginésy espère imposer comme un modèle national.