- Vous lisez un épisode de “Saint-Roch, la reconquête de l’Est”, l’un des dossiers de Nos Quartiers, le magazine qui parle de vous.
« La Pousseraie » produit des micropousses 100% niçoises pour les chefs de la ville et des Alpes-Maritimes depuis 2020. Elle vient tout juste de prendre racine à Saint-Roch…
Comme un symbole, c’est à Saint-Roch, ancienne étendue fertile dédiée à l’agriculture, que les trois fondateurs de « La Pousseraie » ont décidé de déménager leur activité l’été dernier.
« Nous avions besoin de plus d’espace, dans un quartier dynamique et idéalement situé à Nice, souligne Blanche Ducombe, à l’origine de ce projet peu commun, aux côtés de Juliette et Damien Willier.
Le concept ? Produire des micropousses naturelles en intérieur taillées pour les chefs des grands restaurants niçois. « Ce sont des bébés plantes, entre la graine germée et la jeune pousse, qui produisent à ce stade un pic d’énergie et de saveur, tout en étant très fins, ce qui est prisé par les chefs étoilés. »
Au total, ce sont près de 120 clients qui se fournissent à « La Pousseraie », issus d’institutions bien connues à Nice, comme Le Negresco, L’Uzine, Le Plongeoir, Le Millésime ou encore L’Influence.
Ferme intérieure au cœur de Saint-Roch
« Nous produisons de la coriandre, de la moutarde, de la capucine ou encore de la bourrache, énumère Blanche Ducombe. Mais aussi de la toona, qui révèle un goût d’ail des ours et de noisette. »
Des exhausteurs de goût qui poussent tout au long de l’année – « cela nous permet de produire autant en été qu’en hiver, en contrôlant la température et l’humidité » – grâce notamment à la pratique de l’aquaponie.
« Cette méthode combine la culture de plantes et l’élevage de poissons. Les déjections de ces derniers dans l’eau qui va irriguer les plantes permettent aux racines de pomper toute l’énergie dont elles ont besoin. Les plantes nettoient ensuite l’eau, qui repart vers les poissons. Cela engendre de nombreuses économies !. Nos chefs niçois, eux, peuvent ainsi magnifier leurs plats.