Publiée le 17 septembre, l'étude d'un cabinet indépendant fait un état des lieux des possibles retombées économiques des JO d'hiver 2030 qui doivent se tenir dans les Alpes françaises. Les départements accueillant les épreuves seraient évidemment les grands gagnants.
Si la France est seule en lice pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2030, le Comité international olympique (CIO) attend lui toujours la signature du Premier ministre, Michel Barnier, garantissant l'engagement de l'État. Un dossier qui doit donc encore être réglé pour entériner définitivement le succès des Alpes françaises dans cette attribution des JO.
Avant cela, la Région Auvergne Rhône-Alpes a publié mardi 17 septembre un communiqué partageant les résultats d'un audit du cabinet indépendant Asterès. Lequel évoque les grandes lignes des retombées économiques de l'événement pour l'Hexagone.
"48.000 emplois"
Parmi les points à retenir, il y a le nombre d'emplois générés, qui s'élèverait à 48.000 dans tout le pays. Cela équivaudrait à 3,6 milliards d’euros de valeur ajoutée et 1,6 milliard d’euros de recettes. Les principaux gagnants seraient les quatre départements concernés par l'organisation, à savoir les Alpes-Maritimes, la Savoie, la Haute-Savoie et les Hautes-Alpes. Ces quatre collectivités recevraient la moitié des 1,6 milliard.
Le budget provisoire est lui de trois milliards d’euros, avec de fortes chances d'être revu à la hausse, comme pour les JO de Paris, réparti comme il suit : deux milliards d’euros pour le Comité d’organisation et un milliard d’euros pour les infrastructures. Astères a fait l'hypothèse que les deux milliards soient partagés de façon égale entre les secteurs de l’hôtellerie-restauration et de l’audiovisuel. L'autre milliard est entièrement consacré à la construction, notamment du côté de Nice, avec une nouvelle patinoire.
Profiter de l'héritage des JO de 1992 à Albertville
Le projet attise certaines critiques, particulièrement liées au coût et à l'éventuelle pollution. De son côté, la Région AURA entend produire des Jeux "sobres, durables, respectueux de l’environnement et vecteurs d'emplois." Elle promet aussi le budget le plus faible depuis Calgary en 1988, misant pour cela sur l'héritage de 1992 et des JO d'Albertville avec la réutilisation de nombreux sites existants.
Pour Fabrice Pannekoucke, président de la collectivité rhônalpine, ce rapport est une "excellente nouvelle pour les territoires qui accueillent les Jeux olympiques 2030." L'élu poursuit en expliquant que l'étude "confirme, loin des dogmes de ceux qui prônent la décroissance, que l’écologie positive, respectueuse de notre environnement, est créatrice de valeur."
Rappelons que dans la capitale des Alpes-Maritimes, les épreuves se concentreront avant tout sur les sports de glace. Elle doit aussi accueillir la cérémonie de clôture. Les compétitions auront lieu dans le stade Allianz Rivera (hockey sur glace), le Palais Nikaïa (curling), et donc la future patinoire (le patinage artistique et le patinage de vitesse sur piste courte). Enfin, un village olympique de 1.500 lits doit être construit. Il sera ensuite transformé en chambres étudiantes, et en logements sociaux.
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