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Cette procédure à l’encontre du microbiologiste marseillais fait suite à plusieurs signalements et à une plainte reçus à l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône.
RÉGION SUD / SANTÉ — «Information erronée du public, exposition à un risque injustifié, charlatanisme, violation de la confraternité»… Les griefs sont nombreux à l’encontre du professeur Raoult.
Ces infractions supposées à la déontologie on été dénoncées à l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône par plusieurs personnes, d’après les informations du Parisien ce jeudi 12 novembre.
Plusieurs signalements auraient donc été envoyés, ainsi qu’une plainte, à l’institution. Par qui? Le quotidien cite notamment un collectif de cinq médecins hospitaliers qui dénoncent la «surmédiatisation» de leur confrère, dont les recommandations, disent-ils, «s’opposent aux données et résultats scientifiques».
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Le médecin aurait été «jusqu’à prôner et prescrire des thérapeutiques et associations médicamenteuses non éprouvées au minimum inefficaces, au pire dangereuses», accusent-ils également.
Le 6 octobre dernier, l’infectiologue, convoqué par l’Ordre, a été entendu pendant deux heures. Avant que le conseil départemental de l’Ordre des médecins ne décide de porter plainte.
Informé ce lundi, il devrait comparaître dans les prochains mois devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional. Ce dernier se prononcera sur une sanction, qui pourrait aller jusqu’à la radiation.
En juillet dernier, la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), qui comprend 700 membres, avait déjà déposé une plainte contre M. Raoult auprès de la même autorité.
La riposte
«Il n’a mis personne en danger» a répondu l’avocat de Didier Raoult, Fabrice Di Vizio, «son traitement est reconnu par la communauté scientifique internationale, il est prescrit en routine au Maroc, au Sénégal, au Mali… Du reste, il testait tout le monde quand ailleurs en France on ne pouvait répondre à la demande», ajoute-t-il, anticipant «une relaxe» qui «ne fait aucun doute».
Tout en reconnaissant : «Il a peut-être trop parlé, mais il n’est pas le seul».
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