SANTÉ -- Voilà presque un an que le premier confinement était décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19 en France. Politiquement, le premier tour des municipales vient de se jouer. Beaucoup de Français, effrayés par le virus, ne se sont pas déplacés. Bientôt, on apprend que le maire de Nice a été testé positif. Les semaines suivantes seront marquées par les premières polémiques sur la pénurie de masques.
C'est une vaste rétrospective qu'a proposé la chaîne info LCI hier avec son documentaire inédit, "Covid : Au cœur de la crise. Ils racontent".
On a sélectionné les phrases à retenir de Christian Estrosi sur la crise sanitaire dans notre ville.
1 Les confinements
Le premier des deux "a trop tardé". Cette interdiction générale des déplacements, imposée du 17 mars au 11 mai 2020 aurait "dû démarrer plus tôt" juge le maire, qui avait suspendu le Carnaval depuis… le 16 février, "par prudence. La santé passe avant l’économie." (archive). Aucun cas n'était encore déclaré en ville.
Il faudra attendre un mois pour que le gouvernement prenne la pleine mesure de la gravité des évènements -- passant avant cela par des déclarations rassurantes sur l'inutilité du masque et des comparaisons entre la Covid et une "banale grippe".
Concernant le confinement décidé après le 28 octobre : "nous avons payé, très clairement, trop de vacanciers, trop de touristes. On a été trop confiants trop tôt. Il aurait fallu tenir plus longtemps, au moins sur les circulations internationales. Nous étions préparés par notre organisation à ce nouveau confinement, mais je voyais s'éloigner la reprise économique que nous espérions…"
2 La chroloroquine : "j'ai fait confiance"
Comme nous le racontions dans "RÉCIT. Épidémie de coronavirus : Politiques niçois, le jour d’après", Christian Estrosi est testé positif dès la mi-mars. Il réalise plusieurs duplex sur les chaînes d’info pour montrer sa forme physique. En réalité, l’homme fort de la droite locale est « cassé » par le virus.
« À ce moment-là, je suis à plat, en mille morceaux, confie-t-il alors à la presse. Toute la journée, vous passez d’une sensation à une autre. Pendant plusieurs heures, vous avez des courbatures partout, dans le dos, dans le ventre, la nuque. Ensuite, ça passe, et d’un coup, vous avez de la fièvre. Quand elle passe, vous vous mettez à tousser et à ne plus arriver à respirer entre deux quintes, ni à reprendre votre souffle. Vous n’arrivez plus à marcher. Vous êtes totalement à plat. »
Sur LCI hier soir, c'est sur son traitement qu'il est revenu. "À la première seconde où le test PCR a révélé que j'étais positif à la Covid, j'ai fait confiance. Il y avait une solution, celle de Didier Raoult, je lui ai demandé de me la prescrire" a-t-il raconté, faisant allusion au traitement du professeur marseillais à base d'hydroxychloroquine.
Une solution efficace d'après Christian Estrosi, qui dit en avoir ressenti très rapidement les effets :
"En quarante-huit heures je ne ressentais plus les maux les plus lourds et les plus durs".Christian Estrosi sur le traitement du Pr. Raoult
Avant de balayer les scepticismes : "On me fait marrer quand on me parle d'enquête épidémiologique. Elle a été conduite par tous ceux qui ont bénéficié de ce traitement."
3 Les masques
"On m'a dit 'les masques ne servent à rien'" rappelle l'édile, ce qui était effectivement, jusqu'à l'été, la position du gouvernement (avant qu'il ne l'impose partout en population générale). "Moi je savais qu'ils constituent la principale barrière. Et il n'y avait pas de stocks…"
Une cargaison de masques a pu arriver à Nice grâce aux efforts de la Ville, qui en a également fait confectionner pour les distribuer rapidement et gratuitement à tous les Niçois inscrits.
Le doc en replay sur LCI > par ici