Depuis plusieurs mois, le camp d'Eric Ciotti suggère que le président du groupement assurant la gestion de l'ex-Grand prix de Formule 1 varois aurait profité des moyens de la compétition pour prendre en charge des dépenses personnelles. Ce qui est impossible, d'après Eric Boullier, le directeur général de la course.
"Le président du groupement d'intérêt public (G.I.P.) en charge du Grand prix, Christian Estrosi, n'était pas responsable des opérations. C'était mon rôle" Dans une interview exclusive publiée par Nice-Presse ce samedi 2 mars, le dernier patron de la structure met hors de cause le président de la Métropole Nice-Côte d'Azur, accusé d'abus de biens sociaux par son opposition locale.
Il n’a donc jamais effectué de "dépenses personnelles ou difficilement justifiables"?
"Jamais. Il n’avait pas de carte de crédit liée au G.I.P., et ne se faisait absolument rien rembourser. Il n’avait aucun moyen d’effectuer des dépenses".
La députée de Nice Christelle d'Intorni réclame des comptes sur les activités du D-G, Eric Boullier. "Rémunéré 19.000 euros par mois hors primes, (il) a dépensé plus de 75.400 euros avec la carte bleue du G.I.P. entre janvier et août 2021" accuse-t-elle, se basant sur le livre des comptes.
Réponse de l'intéressé : "Je ne sais pas, je n’ai pas dépensé autant d’argent. Ma carte bleue ne servait à rien, hormis à quelques déplacements. Je veux bien que cela soit encore une fois vérifié, aucun problème avec ça ! Nous avons toujours été transparents".
Au sujet des onéreux cadeaux dont ont bénéficié les partenaires privés du Grand prix - pour un total de 132.000 euros en 2019 - M. Boullier indique que "le Business Club a plus rapporté que ce qu'il a coûté" et qu'au vu de l'endettement du GIP (plus de trente millions d'euros que le contribuable devra éponger), "des économies ont été menées".
En tout état de cause, il regrette que cette polémique "n’aide pas du tout l’image de la France en F1".